Par Rédaction | Sport
À New York, les projecteurs sont puissants, mais ils ne garantissent pas une place sous la lumière. Pour certains joueurs, l’adaptation prend la forme d’un défi quotidien, parfois silencieux, souvent frustrant. Guerschon Yabusele découvre cette réalité dans un contexte qu’il n’avait clairement pas anticipé.
Arrivé chez les Knicks avec l’étiquette d’un joueur revenu en NBA après un parcours européen abouti et des Jeux olympiques réussis, l’intérieur français peine à trouver sa place. Malgré son statut et son expérience, son temps de jeu reste extrêmement limité, autour de dix minutes par match, dans un effectif new-yorkais particulièrement dense et compétitif.
Cette situation contraste fortement avec la dynamique qui entourait Yabusele ces derniers mois. Médaillé d’argent aux Jeux olympiques de Paris et capitaine de l’équipe de France lors du dernier Euro, il sortait également d’un passage convaincant à Philadelphie. À 29 ans, il pensait logiquement pouvoir s’installer durablement dans une rotation NBA, surtout après avoir prouvé sa polyvalence.
Une situation mentale difficile à gérer au quotidien
Face à ce contexte, le Français n’a pas cherché à masquer son malaise. (Via RMC Sport) « Je ne veux pas vous mentir, c’est très difficile. Je suis un compétiteur avant tout, et ce n’est pas la situation que j’imaginais en arrivant ici », a-t-il confié, reconnaissant la complexité mentale de ce rôle réduit. Il explique néanmoins continuer à se préparer avec sérieux, cherchant à maximiser l’impact de chaque minute passée sur le parquet.
Son entraîneur, Mike Brown, assure vouloir se montrer patient, testant Yabusele à différents postes, notamment celui de pivot remplaçant. Un rôle que l’intéressé dit connaître, après avoir passé une bonne partie de la saison précédente à évoluer en numéro cinq. Mais au-delà de l’aspect tactique, c’est surtout la relation avec le staff qui interroge le joueur.
Yabusele évoque en effet une communication plus complexe qu’en Europe. « La communication est parfois compliquée. En NBA, c’est beaucoup plus individualiste », explique-t-il, sans chercher d’excuses mais en soulignant un choc culturel réel. Malgré tout, il s’efforce de rester positif, s’appuyant sur une ambiance de vestiaire qu’il décrit comme saine et réconfortante.
Son agent, Olivier Mazet, a récemment appelé au calme, rappelant que la saison est encore longue. « On est à une douzaine de matchs sur 82, ce n’est pas le moment de tirer des conclusions définitives », soulignait-il, insistant sur la solidité mentale de son joueur et sa capacité à répondre présent à chaque opportunité.
