NBA – Un coach se paie Chris Paul après le fiasco Clippers : « C’est vraiment…

Chris Paul avec les Clippers
NBA (DR)

Par Rédaction | Sport

Le retour de Chris Paul à Los Angeles devait ressembler à une boucle élégante, presque symbolique. Une dernière saison, un rôle de sage, un vestiaire à guider. Mais très vite, l’histoire a pris une autre direction, plus abrupte, laissant planer un malaise que peu avaient anticipé publiquement.

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La séparation entre les Clippers et Chris Paul a surpris par sa brutalité, surtout au regard du passé commun entre les deux parties. Pourtant, au fil des jours, certains observateurs ont commencé à y voir une logique implacable, liée autant à l’évolution de la NBA qu’aux dynamiques internes d’un vestiaire moderne. L’idée romantique du vétéran-leader ne fonctionne plus aussi naturellement qu’avant.

Pour Stan Van Gundy, cette issue n’a finalement rien d’étonnant. L’ancien entraîneur insiste sur un point fondamental : le respect se construit aujourd’hui différemment, et il passe avant tout par le temps passé sur le parquet. Sans minutes, sans vécu commun, le leadership devient théorique, presque abstrait, même pour une légende du jeu.

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Un leadership qui ne se décrète plus

C’est dans ce contexte qu’il a livré une analyse sans détour. « C’est vraiment très difficile, même avec d’autres vétérans. L’idée de faire venir des joueurs comme leaders alors qu’ils ne jouent plus à un haut niveau ou de grosses minutes, personnellement, je ne pense pas que ça fonctionne bien. Les joueurs te respectent, mais tu n’es pas beaucoup sur le terrain avec eux, et tu n’as pas d’histoire avec eux », a-t-il expliqué, pointant une fracture générationnelle de plus en plus marquée.



Van Gundy a ensuite comparé la situation de Chris Paul à un contre-exemple célèbre, celui d’Udonis Haslem à Miami. « On peut être un grand leader sans jouer, mais ça doit être fait comme Udonis Haslem l’a fait. Il était dans la même organisation depuis toujours. Il n’est pas arrivé en essayant de devenir le leader d’un groupe dont il ne faisait pas partie », a-t-il souligné. « Lui, tout le monde savait qui il était. Dans ce cas-là, ça marche. Mais faire venir quelqu’un qui ne joue pas vraiment, même s’il est respecté, ce n’est pas suffisant ».

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Du côté de Paul, la démarche initiale était pourtant claire. Revenir là où il estimait avoir joué son meilleur basket, accepter un rôle réduit, transmettre. Mais en pratique, la greffe n’a jamais vraiment pris. Son tempérament directif, combiné à un temps de jeu très limité, aurait rapidement créé des tensions, notamment avec Ty Lue, au point que les échanges se seraient presque totalement figés.

Malgré tout, CP3 ne semble pas abattu par cet épilogue. Loin de toute panique, il aborde cette rupture avec sérénité, conscient de ce qu’il représente et de ce qu’il a déjà accompli. Que cette saison soit réellement la dernière ou non, une chose est sûre : son approche du jeu, exigeante et inflexible, ne changera pas, même une fois les parquets définitivement quittés.

Chris Paul Conférence Ouest Los Angeles Clippers NBA 24/24