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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À Las Vegas, Victor Wembanyama n’est pas simplement revenu sur un parquet, il a réinstallé une atmosphère, une identité, et peut-être même lancé un nouveau récit autour des Spurs. Mais sa dernière déclaration sur le Thunder a beaucoup fait parler.
De retour après douze matchs d’absence, le Français a participé au succès 111-109 de San Antonio face à Oklahoma City en demi-finale de la NBA Cup. Limité en minutes, il n’a pourtant jamais donné l’impression d’être en retrait. Son impact s’est mesuré autant dans les séquences clés que dans la sérénité collective qu’il a semblé insuffler à l’équipe.
Au-delà de la performance brute, c’est surtout son discours d’après-match qui a retenu l’attention. Interrogé sur son plaisir de retrouver la compétition dans un rendez-vous aussi important, Wembanyama a tenu des propos qui ont immédiatement fait réagir observateurs et fans, certains y voyant un simple éloge de son équipe, d’autres un message à peine voilé adressé à l’adversaire.
Une phrase interprétée comme un message
Dans un sourire assumé, le pivot des Spurs a déclaré : « C’est incroyable, parce que j’ai vu ces gars progresser pendant douze matchs, faire de très belles choses. Je voulais juste en faire partie. Je suis heureux de participer à quelque chose qui est en train de devenir si beau. Un basket pur et éthique. » Une phrase qui, sans citer directement le Thunder, a immédiatement été interprétée comme un possible tacle par une partie du public et des analystes.
Il faut dire que depuis plusieurs saisons, Oklahoma City traîne une réputation parfois controversée, notamment autour du jeu très physique de certains défenseurs et de la capacité de Shai Gilgeous-Alexander à provoquer des fautes. Rien d’officiel, rien de sanctionné, mais suffisamment d’éléments pour que la remarque de Wembanyama alimente les débats sans jamais les trancher clairement.
Sur le terrain, le Thunder a d’ailleurs eu le sentiment inverse, estimant avoir été lésé par certaines décisions arbitrales dans les dernières secondes. Une faute sifflée sur Devin Vassell, puis une action confuse au buzzer, ont scellé la fin d’une série de 16 victoires consécutives et laissé un goût amer à Oklahoma City, tout près d’une deuxième finale consécutive.
Reste désormais à savoir si cette phrase marquera le début d’une rivalité assumée ou restera une simple interprétation médiatique. Une chose est sûre : San Antonio n’a pas le temps de s’attarder sur la polémique. Une finale de NBA Cup attend les Spurs, face à New York, et avec elle l’occasion de transformer ce retour symbolique en accomplissement concret.
