Par Rédaction | Sport
La hiérarchie semblait établie, presque figée, à l’Ouest. Oklahoma City domine outrageusement, mais pour certains, la défaite contre les Spurs changent la donne. Une déclaration étonnante, mais complètement assumée.
La demi-finale de la NBA Cup a brutalement rappelé que certaines trajectoires ne se tracent jamais sans résistance. Face au Thunder, les Spurs ont livré une prestation d’une maturité rare, s’imposant 111-109 et infligeant à OKC seulement sa deuxième défaite de la saison. Plus qu’un simple revers, ce match a ouvert un débat bien plus large sur l’équilibre réel des forces en présence.
Pour Oklahoma City, l’enjeu dépassait largement une place en finale. Cette compétition représentait l’occasion d’asseoir une domination annoncée et de confirmer un statut de favori incontestable. Mais au moment clé, l’organisation texane a su ralentir le tempo, encaisser les runs adverses et répondre sans jamais paniquer.
Un test grandeur nature pour le Thunder
Ce constat n’a pas échappé à Skip Bayless, toujours prompt à réagir aux signaux faibles envoyés par la ligue. « Je suis presque content que le Thunder ait perdu cette demi-finale. Ils avaient besoin de ça. Shai Gilgeous-Alexander parlait beaucoup du record de victoires sur une saison. Maintenant, ils doivent se remettre en colère, se recentrer et repartir pour défendre leur titre. Ils répéteront… mais il faudra sept matchs pour battre les Spurs », a-t-il lancé, convaincu que San Antonio est devenu un obstacle majeur.
L’analyse de Bayless n’est pas dénuée de fondement. Oklahoma City a jusqu’ici bénéficié d’un calendrier favorable, l’un des plus abordables de la ligue, ce qui relativise quelque peu un bilan impressionnant sur le papier. À l’inverse, les Spurs ont avancé dans un contexte bien plus exigeant, accumulant les absences sans jamais perdre leur identité collective.
Car San Antonio n’a pas seulement battu le Thunder. Ils l’ont fait malgré une infirmerie bien remplie, avec Victor Wembanyama, Stephon Castle ou De’Aaron Fox régulièrement éloignés des parquets. Et pourtant, l’équipe s’est hissée en finale de la NBA Cup tout en grimpant dans le haut du classement à l’Ouest, preuve d’une solidité structurelle bien réelle.
La clé reste évidemment la santé de Wembanyama. Avec lui sur le terrain, les Spurs affichent un rendement offensif et défensif digne des meilleures organisations de la ligue. Sans lui, l’écart est visible, mais la compétitivité demeure, signe qu’un socle collectif a été construit bien au-delà de la simple présence d’une superstar.
