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Par Rédaction | Sport
À Los Angeles, l’équilibre imaginé autour de Chris Paul n’a pas résisté très longtemps à la réalité du terrain aux Clippers. Mais on en sait un peu plus sur les détails de cette organisation, preuve que tout n’est pas parfait. Loin de là.
Au départ, la franchise des Clippers avait présenté l’arrivée de Chris Paul comme un apport ciblé, pensé pour encadrer un groupe sans bouleverser la hiérarchie existante. Un rôle mesuré, presque symbolique pour un vétéran en fin de parcours. Mais à mesure que le camp d’entraînement avançait, cette vision a commencé à se fissurer.
Selon plusieurs échos internes, Paul a rapidement pris les commandes de la seconde unité, composée notamment de John Collins, Kris Dunn, Brook Lopez et Nicolas Batum. Et surtout, ce groupe a régulièrement dominé les titulaires à l’entraînement comme en présaison d’après la journaliste Ramona Shelburne. Une dynamique impossible à ignorer, qui a peu à peu redéfini le regard porté sur le meneur de 40 ans.
Une influence devenue trop lourde à gérer
Ce succès répété a entraîné un glissement subtil mais profond. Les minutes de Paul ont augmenté, son influence aussi, et sa parole a commencé à peser bien au-delà de ce qui avait été évoqué durant l’été. Ce qui devait être un simple rôle de soutien s’est transformé en une forme d’autorité naturelle, remettant en cause l’ordre établi.
La domination persistante du deuxième groupe a fini par créer des tensions internes. Plutôt que de clarifier les rôles, elle a brouillé la hiérarchie, forçant l’organisation à se confronter à une question délicate : jusqu’où accepter l’impact d’un vétéran dont la performance dictait le tempo collectif ? Dans ce contexte, Paul n’a jamais édulcoré ses exigences. « Il demandait le maximum à tout le monde, joueurs, coaches, dirigeants », glisse un proche du dossier, traduisant l’état d’esprit inflexible qui l’animait.
Les frictions se sont notamment cristallisées autour de Tyronn Lue. Les deux hommes auraient cessé de se parler pendant plusieurs semaines, l’entraîneur refusant même certaines demandes de réunion. Un climat délétère qui a progressivement isolé Paul, malgré son engagement et son implication quotidienne.
Avec le recul, il apparaît que Chris Paul et la franchise n’avaient tout simplement pas la même lecture de son rôle. Ce malentendu a semé les graines d’une séparation rapide, presque inévitable. Une fin amère pour un joueur qui pensait encore pouvoir transmettre, guider et stabiliser un collectif ambitieux.
