Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À Las Vegas, face à Oklahoma City, Victor Wembanyama a encore choqué une bonne partie de la planète basket. Les compliment fusent devant la performance du Français, même si le boulot ne fait que commencer.
Présent dans la salle pour la demi-finale de la NBA Cup, J.R. Smith n’a pas simplement assisté à une victoire surprise. Il a surtout vu, de ses propres yeux, quelque chose qu’il affirme ne jamais avoir rencontré auparavant dans une carrière pourtant riche en talents hors normes. Le retour de Wembanyama, après près d’un mois d’absence à cause d’une blessure au mollet, était très attendu.
Aligné avec précaution, limité en minutes, le Français n’était pas censé dominer la rencontre. Pourtant, en seulement 21 minutes, il a complètement changé le visage du match. Avec 22 points, neuf rebonds, deux contres et un impact défensif constant, il a étouffé une attaque d’Oklahoma City pourtant parmi les plus efficaces de la ligue. Les tirs près du cercle sont devenus quasi impossibles, forçant le Thunder à s’éloigner et à sortir de son rythme habituel.
Une dimension jamais vue auparavant
C’est précisément cette sensation d’impuissance collective qui a frappé J.R. Smith. Sur le plateau de Run It Back, l’ancien arrière n’a pas caché son choc, décrivant une expérience impossible à retranscrire à l’écran. « Le voir en vrai, la télé ne rend absolument pas justice. Son impact sur le jeu est fou. Tu ne peux même plus attaquer le cercle, tout devient des tirs extérieurs », a-t-il expliqué, visiblement encore marqué par ce qu’il venait de voir.
Smith a insisté sur l’aspect presque surnaturel des déplacements de Wembanyama. Sa capacité à couvrir l’espace, à passer d’un côté à l’autre de la raquette sans effort apparent, bouleverse toutes les références habituelles. Pour un ancien joueur NBA, habitué aux gabarits exceptionnels, cette impression reste rare.
Le parallèle avec Kevin Durant est vite apparu, tant pour la fluidité que pour la coordination à cette taille. Mais là encore, Smith a franchi un cap dans la comparaison. « Je n’ai jamais vu ça. KD est sans doute ce qui se rapproche le plus en termes de longueur et de fluidité… mais Wemby le fait passer pour un bébé », a-t-il lâché, soulignant l’écart physique et l’envergure hors norme du Français.
Smith a également insisté sur un point essentiel pour la suite : la marge de progression. « Ses mains sont énormes, il a du toucher, et c’est un vrai travailleur. S’il reste en bonne santé, il va encore progresser », a-t-il affirmé, laissant entendre que ce que la ligue voit aujourd’hui n’est peut-être qu’un avant-goût.
