Par Rédaction | Sport
Golden State s’enfonce dans l’irrégularité et affiche un bilan négatif qui interroge. L’enchaînement des défaites a déplacé le débat : il ne s’agit plus seulement de résultats, mais de cohérence collective. Et au centre des discussions, l’utilisation de Jimmy Butler pose question, notamment lorsque Stephen Curry quitte le parquet.
L’attaque de la franchise repose historiquement sur le mouvement, le spacing et la gravité de Curry. Un système fluide, spectaculaire, mais très dépendant de son chef d’orchestre. Or, lorsque ce dernier s’assoit, Butler devient logiquement l’option numéro un, sans que le jeu ne s’adapte réellement à ses qualités spécifiques.
C’est précisément ce que souligne Ramona Shelburne, qui estime que le problème est structurel plus qu’individuel. « Quand ils déroulent leur attaque, c’est un système magnifique pensé pour Stephen Curry. Mais quand Steph sort et que Jimmy Butler devient le point central, il doit jouer un jeu totalement différent », a-t-elle expliqué, insistant sur la nécessité de recentrer le jeu autour de l’isolement et du duel.
Un système pensé pour Curry, pas pour Butler
Sous le maillot de Miami, Butler s’est imposé comme un créateur autonome, capable de porter une attaque dans les moments critiques. À Golden State, ce rôle reste dilué dans un collectif qui continue de fonctionner comme si Curry était toujours sur le terrain. Le résultat est visible : Butler disparaît souvent des fins de match, là où il a pourtant bâti sa réputation.
Steve Kerr ne s’est pas dérobé face à cette réalité. Après une nouvelle défaite frustrante, l’entraîneur a reconnu sa part de responsabilité. « C’est sur moi. Mais c’est aussi à nos joueurs de comprendre. Je ne peux pas appeler un système à chaque possession. On doit trouver ensemble un moyen de jouer à travers Jimmy », a-t-il admis, ouvrant la porte à des ajustements profonds.
Shelburne va plus loin dans son analyse. Selon elle, Butler doit être placé dans des situations qui maximisent son impact direct. « Il a besoin de plus d’isolations. Il faut le mettre dans les meilleures conditions pour réussir. Steve Kerr le sait, et j’aime le fait qu’il assume ça », a-t-elle ajouté, convaincue qu’un changement de style est indispensable lorsque Curry n’est pas là.
À court terme, l’aide extérieure n’arrivera pas. Golden State doit composer avec ce qu’il a, un noyau talentueux mais vieillissant, et une marge d’erreur extrêmement faible. Entre l’adaptation du système pour Butler et la gestion des dossiers internes, l’urgence est réelle : sans ajustements rapides, la saison risque de s’échapper bien plus tôt que prévu.
