Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
La disparition de Claude François survenue le 11 mars 1978 reste l’un des drames les plus marquants de l’histoire de la chanson française. Près d’un demi-siècle plus tard, certains détails autour de cette mort fantasmée continuent de hanter les esprits. Et le témoignage livré par le journaliste Fabien Lecoeuvre il y a quelques temps n’est malheureusement pas des plus joyeux…
Idole absolue des années 1960 et 1970, Claude François a bâti un empire musical et médiatique sans équivalent à son époque. Star perfectionniste jusqu’à l’obsession, le chanteur à l’énergie débordante est mort à seulement 39 ans, dans son appartement parisien, fauché en pleine gloire alors qu’il devait se rendre à une émission de télévision.
Un décès qui a choqué la France entière et nourri, pendant des décennies, fantasmes et théories alternatives. Pourtant, pour certains témoins et spécialistes, la réalité serait bien plus simple, et surtout plus tragique. Invité de l’émission Jet De Luxe il y a quelques temps, le journaliste Fabien Lecoeuvre a tenu à remettre les faits au centre du récit, balayant toute idée de mystère ou de complot autour de la disparition de Claude François :
« Il est mort d’un triste accident domestique. On refuse cette mort qui est aussi simple que le commun des mortels. Pourquoi ? Parce qu’elle est tellement inattendue dans la carrière d’une idole. Personne ne voulait croire à cette mort (…) C’est le souci du détail qui l’a tué. Il a pris une douche vite fait car il venait de prendre le soleil sur sa terrasse. Il voit cette applique murale qui est légèrement déviée de deux millimètres. Il prend le majeur et l’index et il la déplace d’un millimètre et demi. Il reste collé. Il a pris l’autre main et il a essayé de se dégager »
Mais ce récit déjà glaçant ne s’arrête pas là. Toujours selon Fabien Lecoeuvre, la mort de Claude François n’a pas été instantanée, contrairement à ce que beaucoup ont longtemps cru. Le chanteur aurait repris connaissance après l’électrocution, conscient de ce qui lui arrivait.
Le journaliste a ainsi rapporté les propos d’un pompier présent sur place, décrivant une scène particulièrement bouleversante :
« Claude François n’est pas mort sur le coup. Ils ont mis du temps à le réanimer. Il est revenu à lui, ils l’ont allongé sur la moquette. Il était lucide. Un pompier m’a dit : ‘Tout le temps que je lui parlais, il pleurait’. Je pense qu’il s’est vu mourir… »
Ces révélations rappellent à quel point la fin de Claude François fut à l’image de sa vie, marquée par l’excès et l’obsession du détail, jusque dans l’accident qui lui a coûté la vie. Derrière la légende et les tubes intemporels, demeure le destin tragique d’un homme foudroyé par un geste anodin, laissant à jamais une trace indélébile dans la mémoire collective française…
