Charlotte Gainsbourg sans détour sur ses souvenirs avec son père : « Il allait se saouler, et puis…

Serge Gainsbourg et Charlotte Gainsbourg
INA (DR) / DR

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Les souvenirs d’enfance sont parfois faits de douceur, parfois de zones d’ombre. Pour Charlotte Gainsbourg, grandir dans l’ombre d’un père aussi génial que tourmenté a laissé des images contrastées. Des vacances en famille marquées par la liberté, mais aussi par l’absence. Des confidences livrées récemment lèvent le voile sur une réalité loin des clichés.

Publicité

Figure incontournable du cinéma et de la musique, Charlotte Gainsbourg n’a jamais caché la complexité de son héritage familial. Fille de Serge Gainsbourg et de Jane Birkin, l’actrice et chanteuse a grandi entre deux mondes, celui d’une mère très présente et celui d’un père aussi fascinant qu’insaisissable. Dans ses souvenirs, les moments partagés en famille sont indissociables d’une organisation particulière, révélatrice du mal-être de l’homme à la tête de chou.

Dans les colonnes du magazine Marie Claire, Charlotte Gainsbourg est revenue avec précision sur ces étés passés en Normandie, loin de la rue de Verneuil et de l’univers de son père. Et les souvenirs sont encore vifs pour l’actrice, qui racontait alors :

Publicité

« Ma sœur Kate et moi, on allait dans une maison que ma mère avait achetée en Normandie, se souvient Charlotte Gainsbourg. Quand j’avais 4 ans, c’était sa maison. La rue de Verneuil étant vraiment la maison de mon père. Donc, elle a pu y mettre son goût, ses idées de tissus au mur, sa déco à elle. C’était un tout petit presbytère collé à un cimetière qui nous terrifiait… On allait là-bas toutes les vacances, sauf quand ma mère avait un tournage et nous embarquait avec elle. Il ne faisait sans doute pas très beau, mais je n’ai aucun souvenir d’avoir râlé à cause de la météo »

Mais derrière ces images presque bucoliques, un point noir : Serge Gainsbourg. Pourtant présent, l’artiste n’était que rarement associé à ces moments familiaux, préférant fuir l’ennui à sa manière. Un brin résignée, Charlotte Gainsbourg expliquait dans ce même entretien :

Publicité

« C’était des vacances en bottes, avec ma mère dans sa Citroën Méhari incassable… On allait aux plages à proximité : Cabourg, Deauville. Mon père s’ennuyait mortellement, donc lui on le déposait au bar de l’hôtel de Deauville ou de Cabourg, il allait se saouler, et puiset on le récupérait plus tard »

Ces souvenirs illustrent la difficulté qu’a parfois pu éprouver Charlotte Gainsbourg à vivre avec un père aussi aussi spécial et torturé, dont les fragilités ont autant marqué sa vie que son génie. Les années ont toutefois aidé la compagne d’Yvan Attal a mieux appréhender cette jeunesse décidément comme aucune autre.

Pop culture