Jacques Dutronc passe aux aveux sur Romy Schneider : « Je ne l’ai pas respectée, elle…

Romy Schneider et Jacques Dutronc
4.0 (DR) / TF1 (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Certaines histoires de cinéma laissent des traces bien au-delà des écrans. Entre passions fulgurantes, malentendus et blessures intimes, les tournages peuvent parfois devenir des terrains minés. Des années après les faits, Jacques Dutronc a accepté de revenir sur l’un de ces épisodes marquants de sa vie, lié à une actrice mythique. Un récit sans fard, chargé de regrets.

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Figure incontournable de la chanson et du cinéma français, Jacques Dutronc a croisé la route de Romy Schneider en 1975 sur le tournage de L’important c’est d’aimer. À cette époque, l’actrice traverse une période fragile, tandis que l’artiste partage sa vie avec Françoise Hardy. Une rencontre intense, électrique, qui a dépassé le cadre strictement professionnel et dont Dutronc mesure aujourd’hui toute la portée.

Dans une interview accordée il y a plusieurs années aux colonnes de Vanity Fair, Jacques Dutronc était revenu avec une rare franchise sur cette relation complexe, reconnaissant ses torts et la souffrance engendrée par son attitude, lui qui a voulu jouer sur les deux tableaux :

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« Je me suis mal comporté. Je me suis laissé embarquer dans une histoire avec elle. L’attirance était là. Mais je ne l’ai pas respectée. Elle avait une telle force… Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi malheureux. Elle avait besoin d’être aimée. (…) À la fin du tournage, je n’ai pas été très honnête ; parce que Françoise (Hardy, ndlr), c’est Françoise. Je n’allais pas la quitter pour Romy Schneider. C’était une femme blessée, et en tournant ce film-là, j’en ai blessé une autre : la mienne ».

Avec le recul, le chanteur mesure l’impact émotionnel de cette relation, tout en soulignant la singularité de Romy Schneider, dont l’engagement artistique et humain l’a profondément marqué. Toujours dans cet entretien, Jacques Dutronc avait tenu à rendre hommage à l’actrice, évoquant une sincérité et une intensité qu’il dit n’avoir jamais retrouvées ailleurs :

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« Romy était totalement sincère. Le film ne s’arrêtait pas après les prises. Elle aimait la personne qu’elle devait aimer dans le film. Elle vivait le film en dehors, donnait tout sans recevoir en retour. (…) Rien à voir avec les autres actrices, factices, pasteurisées. »

Ces confidences tardives dessinent le portrait d’une femme entière et d’un homme conscient d’avoir manqué de justesse à un moment clé. Une page douloureuse, mais fondatrice, qui continue d’éclairer autrement la légende de Romy Schneider et le parcours personnel de Jacques Dutronc.

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