Meurtrie, Dominique Lavanant lâche tout sur les membres du Splendid : « C’était horrible, j’ai…

Dominique Lavanant et Thierry Lhermitte
Le Figaro (DR) / France TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Depuis 50 ans, les membres du Splendid semblent avoir toujours incarné une bande soudée, joyeuse et indissociable dans l’imaginaire collectif. Pourtant, derrière les rires et les répliques devenues cultes, certaines blessures n’ont jamais cicatrisé. C’est notamment le cas pour Dominique Lavanant, dont le témoignage amer fait forcément mal au coeur…

Publicité

Bande incontournable du cinéma français, le Splendid s’est imposé comme un phénomène culturel à part entière dès la fin des années 1970. Réunis autour d’un noyau dur composé de Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Christian Clavier, Josiane Balasko, Marie-Anne Chazel et Michel Blanc, ses membres ont bâti une œuvre collective devenue mythique. Mais au milieu de cette aventure, Dominique Lavanant a toujours occupé une place à part, jamais totalement reconnue comme l’une des leurs.

Sa participation aux deux premiers « Bronzés » n’a en effet pas suffi à dissiper un malaise persistant. L’actrice née à Morlaix a longtemps ressenti une forme de mise à l’écart, notamment au moment du retour du Splendid sur grand écran au début des années 2000 avec le troisième volet des Bronzés. Dans une interview accordée à « France Soir », Lavanant avait ainsi mis des mots très durs sur cette période, qu’elle considère comme la plus pénible de sa carrière :

Publicité

« C’est mon pire souvenir de tournage, c’était tellement horrible que j’en ai pleuré. Aux yeux des anciens du Splendid, je n’étais rien. Juste une débutante face à d’anciens amis. En fait, je n’ai jamais fait partie de l’équipe du Splendid. (…) J’ai eu un joli rôle dans les premiers Bronzés, puis un moins bon dans Les Bronzés font du ski. Et le dernier… voilà ».

Dans ce même entretien, la comédienne ne cachait pas non plus sa déception vis-à-vis de Josiane Balasko, avec qui elle entretenait autrefois une relation très étroite. Une amitié qui s’est étiolée avec le temps, laissant place à une profonde incompréhension :

Publicité

« Elle a été mon amie, on était cul et chemise, et on connaissait nos familles respectives… Par moments, elle me manque, c’est vrai. Quelque chose transforme les gens. Peut-être l’argent. »

Ce malaise n’est pas passé inaperçu auprès de ceux qui ont travaillé avec elle. Sur les ondes de RTL, le réalisateur Patrice Lecomte avait reconnu l’existence de relations complexes et parfois douloureuses avec Dominique Lavanant, confirmant son sentiment d’isolement… et une grosse erreur :

« C’est la même chose avec Dominique Lavanant, c’était amour/amitié. C’est des rapports forts et forcément un peu chaotiques… Elle a toujours eu le sentiment confus que le Splendid ne l’aimait pas beaucoup. Elle se sentait sur la touche et ne le vivait pas très bien. Par une absurde erreur, nous l’avions logée dans un hôtel où elle était toute seule. Le soir, elle déprimait et buvait du vin blanc en disant qu’elle voulait rentrer à Paris. »

Si le Splendid est resté, envers et contre tout, une famille artistique soudée aux yeux du public, Dominique Lavanant garde le souvenir amer d’un rôle périphérique qu’elle estime ne jamais avoir choisi. Des blessures anciennes, toujours sensibles, qui expliquent pourquoi le temps n’a pas effacé le fossé entre elle et ses anciens partenaires de jeu.

Pop culture