Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Quelque chose semblait grincer depuis plusieurs semaines du côté de Golden State. Les regards, les séquences mal conclues, cette impression diffuse d’un collectif qui avance sans véritable fil conducteur. Une sensation confirmée de l’intérieur, au moment même où les Warriors tentaient de stopper l’hémorragie.
À l’approche de la saison 2025-2026, la franchise californienne avait pourtant fait un choix clair : la continuité. Peu active sur le marché des transferts malgré un effectif vieillissant et fragile physiquement, l’organisation a décidé de miser sur le développement interne, notamment celui de Jonathan Kuminga, plutôt que de provoquer une rupture immédiate. Un pari qui a brièvement porté ses fruits, avant que l’irrégularité ne reprenne le dessus.
C’est après la rencontre face aux Suns que Jimmy Butler a mis des mots sur le malaise ambiant. « Je ne pense pas que nous ayons tous été sur la même longueur d’onde, à jouer les uns pour les autres », a-t-il reconnu, avant de nuancer en évoquant la victoire contre les Suns : « Cette fois, nous étions tous alignés sur notre envie de gagner… à la fin du match, on est arrivés à une conclusion commune : on doit être tous ensemble dans cette équipe ».
Une accumulation de détails qui coûte cher
Dans le même temps, Draymond Green a lui aussi pointé des problèmes récurrents, visibles bien avant ce match. Selon lui, ce sont des erreurs répétées, parfois minimes, qui ont fini par peser lourd dans les fins de rencontre. Depuis la défaite du 30 octobre face à Milwaukee, un schéma similaire se répète : de grosses séquences de Curry, puis des ballons perdus ou des décisions précipitées dans le money time.
Green a récemment résumé la situation sans détour. « C’est un effet domino qui dure depuis le début de la saison… et ça n’a fait qu’empirer », a-t-il expliqué, tout en refusant de sombrer dans le pessimisme. Pour le vétéran, le potentiel est toujours là, mais l’exécution collective ne suit pas encore.
L’ancien Défenseur de l’année reste convaincu que l’équipe peut inverser la tendance. Avec un Jimmy Butler qui semble monter en puissance et un Curry toujours capable de changer un match à lui seul, Golden State n’est jamais très loin. « On est largement capables de corriger ça. Beaucoup de ces matchs se jouent à rien, et on les perd à la fin », a-t-il insisté.
La saison est encore longue pour les Dubs. Mais ce que révèlent ces déclarations, c’est l’urgence de retrouver une identité commune. Plus qu’un problème de talent, les Warriors semblent lutter contre un manque de synchronisation. Reste à savoir si cette prise de conscience marquera un véritable tournant, ou simplement une éclaircie passagère dans une saison encore fragile.
