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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’avenir de Jonathan Kuminga semble suspendu à une échéance désormais bien identifiée chez les Warriors. Et lorsque Steve Kerr prend la parole, chaque mot est disséqué, chaque nuance interprétée. La dernière n’a pas fait exception.
Depuis plusieurs semaines, le nom de Jonathan Kuminga circule avec insistance dans les discussions autour de la prochaine trade deadline. Prolongé tardivement durant l’intersaison pour deux ans, l’ailier de 23 ans se retrouve aujourd’hui dans une position inconfortable, à la fois présent dans l’effectif et de plus en plus en marge du projet sportif. La franchise californienne sait que le dossier ne pourra pas rester en l’état très longtemps.
Sur le terrain, la situation n’aide pas à calmer les spéculations. Cette saison, Kuminga tourne à 11,8 points, 6,2 rebonds et 2,6 passes de moyenne, avec une efficacité en baisse. Surtout, Steve Kerr l’a progressivement sorti de la rotation, allant jusqu’à l’aligner dix petites minutes face à Phoenix avant qu’une maladie ne l’écarte de nouveau. Un signal fort, difficile à ignorer dans le contexte actuel.
Un scénario déjà vécu dans l’histoire récente de l’équipe
Interrogé à ce sujet, Steve Kerr a tenu à exposer sa philosophie de gestion humaine, conscient du poids que ces rumeurs peuvent avoir sur un joueur. « Tout le monde veut de l’honnêteté. Personne n’a envie qu’on lui dise ce qu’il veut entendre. Mais ces messages doivent être transmis avec de l’empathie. C’est une situation difficile », a expliqué l’entraîneur sur les ondes de The Tom Tolbert Show.
Pour Kerr, cette situation n’a rien d’inédit. Il l’a lui-même rappelé en comparant le cas Kuminga à celui d’Andrew Wiggins, longtemps au cœur des rumeurs avant d’être échangé malgré son rôle majeur dans le titre de 2022. À l’époque déjà, l’incertitude planait sur un joueur pourtant intégré au projet, preuve que même les trajectoires les plus solides peuvent basculer rapidement dans cette franchise habituée aux choix forts.
L’entraîneur des Warriors a d’ailleurs insisté sur la dimension purement business de la NBA, un aspect souvent brutal pour les joueurs concernés. « J’essaie toujours d’expliquer comment fonctionne ce business et à quel point peu de joueurs ont passé toute leur carrière dans une seule franchise. Mais ça ne rend pas les choses plus faciles quand on a l’impression d’être envoyé ailleurs, de devoir déménager sa famille », a-t-il ajouté, soulignant la difficulté humaine derrière les décisions sportives.
Éligible à un transfert à partir du 15 janvier, Kuminga se retrouve désormais dans une fenêtre très étroite avant la deadline du 6 février. Pour Golden State, l’enjeu est clair : soit trouver une pièce capable d’apporter un impact immédiat, soit accepter un retour plus modeste pour tourner une page devenue trop lourde. Une chose est sûre, les prochaines semaines seront décisives, autant pour le joueur que pour l’avenir immédiat de la franchise.
