Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les Knicks avancent avec un groupe déjà solide, capable de rivaliser avec les meilleures équipes de la ligue. Leur victoire en finale de la NBA Cup face à San Antonio a confirmé que l’ossature actuelle fonctionne. Dans ces conditions, bouleverser l’équilibre pour attirer une superstar pourrait s’avérer plus risqué que bénéfique.
Avec un capital de draft limité cette saison, la franchise new-yorkaise semble plutôt se diriger vers un renfort ciblé. L’idée n’est pas de changer de dimension, mais d’optimiser les rotations et de sécuriser certaines zones faibles, notamment sur le banc, en vue des joutes de printemps.
Une récente proposition de transfert va précisément dans ce sens. Elle verrait New York récupérer José Alvarado en provenance de La Nouvelle-Orléans, sans sacrifier de pièce majeure de son effectif. En échange, les Pelicans recevraient Pacôme Dadiet, Landry Shamet, ainsi que deux choix de second tour de draft en 2026 et 2027, un compromis jugé raisonnable pour les deux parties.
Un profil discret mais précieux pour la rotation new-yorkaise
Sur le parquet, Alvarado apporterait un profil que peu de remplaçants possèdent. Défenseur agressif, capable de harceler les meneurs adverses, il affiche également une adresse extérieure fiable cette saison. Son contrat modeste, autour de 4,5 millions de dollars, renforce l’attractivité de l’opération pour une équipe qui vise clairement le titre.
Pour les Knicks, l’échange serait presque un simple ajustement. Landry Shamet sortirait de la rotation au profit d’un joueur plus impactant défensivement, tandis que les choix de second tour constituent un coût acceptable pour une organisation en quête de résultats immédiats. Alvarado offrirait aussi une assurance supplémentaire derrière Tyler Kolek, encore perfectible malgré de récentes performances encourageantes.
Du côté des Pelicans, la logique est différente mais tout aussi cohérente. Avec l’un des pires bilans de la ligue, La Nouvelle-Orléans n’a que peu d’intérêt à conserver un vétéran qui pourrait devenir agent libre avant toute réelle fenêtre de compétitivité. Récupérer de la flexibilité et des choix de draft s’inscrit dans une stratégie de reconstruction plus large.
Cet échange potentiel illustre surtout l’évolution des Knicks. Longtemps obsédée par la chasse aux superstars, la franchise semble désormais prête à miser sur des décisions plus fines, presque chirurgicales. Parfois, ce sont ces ajustements discrets, loin des projecteurs, qui font basculer une saison du bon côté.
