Présent le soir de la mort de Johnny, l’aveu choc de Philippe Labro sur sa dépouille : « Terrible, il était…

Johnny Hallyday et Philippe Labro
France TV (DR) / KTO (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Le 5 décembre 2017, la France perdait l’une de ses plus grandes icônes populaires avec la disparition de Johnny Hallyday. Miné par la maladie, le chanteur s’est éteint après des mois de souffrance, laissant derrière lui un vide immense. Si l’hommage national a marqué les esprits, les heures qui ont suivi sa mort ont été particulièrement éprouvantes pour ses proches. Parmi eux, Philippe Labro, encore hanté par ce qu’il a vu.

Publicité

Johnny Hallyday et Philippe Labro partageaient bien plus qu’une relation professionnelle. Le rockeur et l’homme de médias entretenaient une amitié profonde, nourrie par des décennies de confidences, de collaborations artistiques et de souvenirs communs. Présent dans les moments forts comme dans les plus sombres, le journaliste faisait partie du cercle intime du chanteur. Et le soir même de sa mort, il a tenu à se rendre auprès de lui – quitte à y voir une scène difficile.

Affaibli mais combatif jusqu’au bout, l’interprète de « Que je t’aime » avait certes donné le change quelques mois plus tôt lors de la tournée des Vieilles Canailles, aux côtés d’Eddy Mitchell et Jacques Dutronc. Mais en coulisses, la réalité était toute autre. Atteint d’un cancer du poumon particulièrement agressif, Johnny Hallyday était suivi jour et nuit par une équipe médicale, conscient que le temps lui était compté.

Publicité

Alors lorsque la nouvelle de sa disparition est tombée, Philippe Labro a immédiatement ressenti le besoin de lui dire adieu. Invité de l’émission C à Vous, l’écrivain et journaliste est revenu sur cette nuit passée au Val-de-Grâce, où reposait la dépouille du chanteur. La voix chargée d’émotion, il a décrit une scène difficile à soutenir devant la dépouille en bien piteux état du « Taulier » :

« Et là, c’est toujours terrible parce qu’il est presque petit. Ils l’ont habillé, ils l’ont un peu maquillé, il a une cravate un peu Western. »

Publicité

Face à cette vision qui ne correspondait plus à l’image qu’il gardait de son ami, Philippe Labro a pris une décision immédiate :

« Et je ne suis pas resté, parce que ce n’était pas lui. »

Un témoignage poignant qui illustre à quel point la maladie avait transformé celui que le public connaissait flamboyant et indestructible. Pour préserver le souvenir du Johnny qu’il aimait, Philippe Labro préfère aujourd’hui se replonger dans les moments de complicité et de création partagés.

Il se rappelle notamment d’un concert au Parc des Princes, resté gravé dans sa mémoire. Juste avant de monter sur scène, Johnny Hallyday, réputé pour son excellente mémoire, lui avait glissé une phrase d’abord mystérieuse :

« Je vais dans sa loge juste avant et Johnny dit : « Je vais te faire une petite surprise tout à l’heure ». »

La surprise en question fut l’interprétation du titre « Essayer », écrit par Philippe Labro et jamais chanté en concert, offert ce soir-là comme un cadeau d’ami devant des dizaines de milliers de spectateurs. Du Johnny dans le texte.

Ces confidences rappellent la brutalité des derniers instants, mais aussi la générosité intacte de Johnny Hallyday jusqu’au bout. Derrière l’image de la légende, ses proches gardent le souvenir d’un homme affaibli mais profondément humain, dont la disparition a laissé une empreinte indélébile dans le cœur de ceux qui l’ont aimé.

Pop culture