Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Icône absolue de la chanson française, Johnny Hallyday a laissé une empreinte indélébile dans l’Hexagone. Mais au-delà des frontières, certaines figures majeures du show-business américain ont aussi croisé sa route. Parmi elles, Tom Hanks, qui a longtemps vécu à proximité du rockeur à Los Angeles. Et le regard que l’acteur porte sur le « Taulier » après son décès est clair et précis.
Figure centrale de la culture populaire française, Johnny Hallyday a incarné pendant un demi-siècle bien plus qu’un simple chanteur. Showman hors norme, personnalité médiatique omniprésente et repère générationnel, il occupait une place à part dans le paysage artistique français. D’ailleurs, même ceux qui n’écoutaient pas sa musique connaissaient ses concerts géants, son aura et son personnage.
Malgré cela, l’artiste n’a jamais réussi à s’imposer durablement aux États-Unis – et cela en dépit de son amour profond pour ce pays et plusieurs tentatives. Ce paradoxe a longtemps accompagné la carrière du rockeur, bien plus célèbre dans l’Hexagone qu’à l’international. C’est finalement l’anonymat de Los Angeles qu’il a fini par apprécier… avec toutefois quelques voisins célèbres à ses côtés.
Outre Dany Boon, Johnny vivait proche de Tom Hanks dans un quartier huppé et ultra-sécurisé de la cité des anges. Dans les colonnes du quotidien suisse « Le Matin », l’acteur oscarisé pour « Forrest Gump » et « Il faut sauver le soldat Ryan » avait d’ailleurs été convié à réagir au décès du « Taulier ». Il n’avait alors pas feint son admiration pour le chanteur français :
« J’adorais Johnny et sa musique. Je l’avais découvert par hasard et j’ai des tas d’albums de lui chez moi. J’ai également plusieurs albums de Johnny sur mon iPad que j’écoute régulièrement. »
L’acteur américain était même allé plus loin, évoquant la qualité du répertoire du rockeur et la place qu’il mérite selon lui dans l’histoire de la musique.
« Je connais Johnny Hallyday depuis plusieurs décennies. Ses chansons de rock des années 1970 sont extraordinaires. Il mérite le surnom de « Elvis Presley français ». »
Il passait une grande partie de l’année dans sa maison du quartier de Pacific Palisades, à Los Angeles. Nous étions voisins car sa propriété est littéralement en bas de ma rue. Je peux vous dire qu’il était aussi un brillant comédien. Son décès est tellement triste, d’autant que nous nous connaissions. »
Ces mots particulièrement élogieux contrastent avec le relatif anonymat dont Johnny Hallyday a longtemps souffert aux États-Unis. Mais ils témoignent aussi du respect sincère que lui portaient ceux qui l’ont côtoyé de près, loin des projecteurs et des scènes surdimensionnées.
Grand amoureux de l’Amérique, Johnny Hallyday a passé une large partie de ses dernières années à Los Angeles, où il se sentait chez lui. S’il n’y a jamais connu le succès espéré, il y a manifestement laissé une image forte et chaleureuse. Et dans cette ville qu’il affectionnait tant, l’admiration d’un monument comme Tom Hanks aurait sans doute compté parmi ses plus belles reconnaissances.
