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Par Rédaction | Sport
Devin Booker n’a pas mâché ses mots après l’entraînement de lundi. Interrogé sur le fameux Last Two Minutes Report, Booker a clairement exprimé son ras-le-bol face à un outil censé apporter de la transparence, mais qui, selon lui, produit l’effet inverse. À ses yeux, ce rapport ne fait que raviver les tensions sans réellement réparer les erreurs commises.
Cette sortie fait suite à la défaite des Suns face à Golden State, perdue 119-116 le 20 décembre. La NBA a reconnu après coup plusieurs erreurs d’arbitrage dans les deux dernières minutes de la rencontre, dont certaines impliquaient directement Booker. Une reconnaissance tardive qui n’a fait qu’accentuer le sentiment d’injustice ressenti par le joueur.
C’est précisément ce décalage entre l’erreur admise et l’impossibilité de la corriger qui agace le plus le scoreur vedette. « Je pense qu’ils devraient simplement s’en débarrasser. Ça ajoute juste plus de frustration pour tout le monde », a-t-il expliqué, avant de nuancer, « Ça pointe du doigt les arbitres, mais en même temps, sur certaines actions, on peut comprendre l’autre côté. Malgré tout, pour moi, c’est juste une perte de temps ».
Une action décisive qui fait débat
L’action au cœur de la polémique s’est produite dans les dix dernières secondes du match. Alors que Phoenix était mené d’un point, Booker a tenté d’arrêter le chronomètre en accrochant Stephen Curry. Aucun coup de sifflet n’est venu, laissant Curry filer au panier pour un lay-up décisif. Selon le rapport publié après la rencontre, la faute aurait dû être sifflée, ce qui aurait redonné davantage de temps aux Suns pour égaliser.
Pour Booker, ce détail change tout. « C’est mauvais. Des secondes comme ça comptent », a-t-il confié après la rencontre. « On aurait récupéré le ballon avec plus de temps pour construire une vraie action. Là, c’était juste une erreur non sifflée ». Phoenix n’a effectivement jamais pu se mettre en position de shooter proprement, se contentant d’une tentative désespérée à très longue distance.
Au-delà de cette action précise, le problème est plus large aux yeux du joueur. Il pointe un manque de cohérence d’un match à l’autre et d’un arbitre à l’autre. « Ce que je demande, c’est de la constance. Je regarde beaucoup de matchs et je m’attends à recevoir les mêmes coups de sifflet que des joueurs avec un usage similaire au mien, mais ce n’est pas le cas », a-t-il ajouté.
Booker n’est d’ailleurs pas un cas isolé. Plusieurs entraîneurs ont récemment été sanctionnés financièrement pour avoir critiqué l’arbitrage, preuve que la question de la cohérence des décisions traverse toute la ligue. La différence, ici, est que le meneur de Phoenix s’attaque au système du rapport lui-même, et non directement aux arbitres.
