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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Revenus à l’équilibre avec un bilan de 15 victoires pour 15 défaites après deux succès consécutifs, les Warriors auraient pu savourer un regain de dynamique. Pourtant, l’ambiance en conférence de presse en disait long sur l’état d’esprit du groupe. Les visages fermés de Steve Kerr, Stephen Curry et Draymond Green traduisaient une franchise encore en quête de stabilité, malgré une victoire nette contre Orlando.
L’altercation très visible entre Kerr et Green lors d’un temps mort du troisième quart-temps a cristallisé les tensions accumulées depuis le début de saison. Entre blessures, irrégularité collective et frustrations individuelles, l’équipe traverse une période charnière. Dans ce contexte, Stephen Curry continue d’assumer son rôle de pilier, appelant au sang-froid et à la responsabilité collective plutôt qu’à la panique.
C’est précisément sur ce point que le leader des Warriors a insisté après la rencontre. « L’expérience, c’est la frustration sans perdre son calme. C’est ça la différence. On ne peut pas paniquer, on ne peut pas commencer à se retourner les uns contre les autres », a-t-il expliqué, avant d’ajouter que l’essentiel se jouait dans la manière de réagir, victoire ou défaite confondues. Un message clair dans une saison où la moindre étincelle semble pouvoir enflammer l’ensemble du groupe.
L’unité comme seul véritable levier
Pour Curry, les discussions internes restent globalement constructives, malgré les signaux négatifs envoyés vers l’extérieur. « La plupart de nos conversations dans les temps morts et dans le vestiaire sont positives, on essaie de comprendre ce qui ne va pas plutôt que de désigner des coupables », a-t-il précisé. Une posture qui tranche avec la perception extérieure d’une équipe au bord de la rupture.
Le meneur n’a toutefois pas caché une certaine lassitude face à l’insistance médiatique autour de l’incident Kerr-Green. « Les questions sont un peu plus négatives qu’elles ne devraient l’être. Je comprends pourquoi vous les posez, mais en bas, le DJ a une bonne playlist, les gars bossent, et on passe un bon moment parce qu’on gagne », a-t-il lâché, laissant transparaître une irritation contenue.
Sans entrer dans les détails de l’échange entre son entraîneur et son coéquipier, Curry a rappelé à quel point l’absence de Green sur le terrain modifie l’équilibre collectif. « Quand il n’est pas là, notre marge d’erreur diminue énormément. C’est ça le plus frustrant. On a ce sentiment de jouer mieux que notre bilan ne l’indique, parce qu’on sait qu’on peut répondre », a-t-il souligné.
Il reste encore plus de cinquante matchs à disputer dans la saison régulière, et donc une large marge de manœuvre pour redresser la trajectoire. Mais le message de Curry est limpide : les Warriors ne pourront pas avancer sans faire front ensemble. L’expérience accumulée au fil des années doit désormais servir à traverser la tempête, pas à l’ignorer.
