Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
New York avance à un rythme soutenu cette saison, solidement installé dans le haut de la Conférence Est. Derrière les résultats, certaines voix continuent pourtant de pointer des axes d’amélioration précis. Et cette fois, la critique ne vient ni d’un ancien joueur ni d’un consultant télé, mais de l’entourage direct d’un élément clé de la rotation.
Avec un bilan de 20 victoires pour 8 défaites, la franchise new-yorkaise peut se satisfaire de son rendement collectif. Mitchell Robinson, souvent cantonné à un rôle défensif, connaît lui aussi une saison intéressante, marquée par une implication accrue et des progrès visibles. Même s’il reste loin d’être une option offensive prioritaire, son impact dépasse désormais le simple cadre de la protection du cercle.
L’arrivée de Karl-Anthony Towns a toutefois rebattu les cartes dans la raquette. Plus complet offensivement, capable d’écarter le jeu et d’enchaîner les cartons à plus de 20 points, Towns occupe naturellement une place centrale dans les systèmes. Robinson, lui, se retrouve dans une position plus floue, alternant titularisations et sorties de banc, avec des opportunités limitées balle en main.
Une intégration offensive encore trop limitée
Son entraîneur personnel, Marcell Scott, estime pourtant que le pivot pourrait apporter bien davantage. Selon lui, le problème n’est pas le talent de Robinson, mais son utilisation. « Faites-le participer à l’attaque, il rentrera ses lancers francs ! Point final », a-t-il affirmé sur Instagram, convaincu que la confiance et le volume de tirs changeraient la perception autour de son joueur.
Les chiffres récents semblent donner du crédit à ce discours. Sur les deux derniers matchs, Robinson a affiché un étonnant 91 % de réussite sur la ligne des lancers francs, alors qu’il plafonnait jusque-là autour de 20 % sur la saison. Un écart spectaculaire qui alimente forcément le débat sur son potentiel réel dans ce secteur.
Ces progrès restent néanmoins fragiles. Deux rencontres ne suffisent pas à effacer des années de difficultés récurrentes dans l’exercice. Mais pour Scott, cette embellie prouve surtout que Robinson peut devenir plus fiable s’il est davantage impliqué, notamment sur les phases de pick-and-roll ou après des rebonds offensifs.
Le contexte new-yorkais complique toutefois cette revendication. Avec Jalen Brunson à la mène et Towns comme référence intérieure, les options offensives ne manquent pas. Donner plus de responsabilités à Robinson suppose un ajustement collectif, voire un sacrifice statistique de certains cadres, ce qui n’est jamais simple pour une équipe qui vise les sommets.
