NBA – Une légende raconte : « Larry Bird ne m’a pas adressé la parole pendant 10 ans, puis il m’a dit ça »

NBA Larry Bird aux Pacers
NBA (DR)

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

Parmi les plus grandes légendes de la NBA, Larry Bird est la source de quantités d’anecdotes à propos de ses performances mais aussi et surtout de sa personnalité haute en couleur. Bernard King avait ainsi eu le droit à un traitement bien particulier.

Publicité

À tous les égards, il est l’un des plus grands joueurs à avoir jamais foulé les parquets de la grande ligue. Multiple champion et MVP, rival éternel de Magic Johnson et co-capitaine de la Dream Team 1992, Larry Bird a tout réussi durant sa carrière de basketteur. Et l’ailier des Celtics ne se contentait pas seulement de marquer les esprits balle en main, comme le témoignent les foules d’histoires sur son trash-talking iconique.

Plus globalement, Larry Legend était surtout un compétiteur hors pair qui détestait ouvertement la défaite. Et quand il se sentait en concurrence avec un pair, il n’hésitait pas à l’ignorer sciemment pendant une décennie. Demandez à Bernard King qui a partagé une histoire résumant parfaitement la personnalité du Hall of Famer, dans le podcast de Cedric Maxwell qui fut autrefois le coéquipier de Bird à Bean Town :

Publicité

La drôle de relation entre Bernard King et Larry Bird

Bird et moi ne nous sommes jamais adressé la parole sur le terrain. Jamais en dix ans de matchs. Mais il y a une chose que vous ignorez… Après mon retour de blessure, j’ai joué six matchs. J’ai tourné à 22 points de moyenne par match. J’ai prouvé que je pouvais encore jouer et que j’étais en bonne santé. J’étais donc agent libre et j’ai engagé Bob Wolfe. Vous savez, à Boston, il était censé être l’avocat de Larry Bird, non ? Mais c’était le meilleur.



J’ai reçu un appel de Bob : « Bernard, les Celtics s’intéressent à toi.» Je monte dans l’avion, je m’envole pour Boston et je rencontre Red Auerbach et K.C. Jones. Et Red est assis là, fumant son cigare, et il me demande : « Bernard, pourquoi veux-tu jouer pour les Celtics ? Tu sais, on a un ailier plutôt bon ici. » Il a fait allusion à Bird sans prononcer son nom. Et j’ai dit : « Je veux gagner le titre. » La réunion s’est terminée là.

Rapidement séduit, Boston a bel et bien fait une offre à « BK from BK », mais ce sont finalement les Bullets qui ont remporté les enchères pour l’ailier grâce à un gros chèque. Mais comme King l’expliquait, Bird avait forcément approuvé son recrutement… et ça s’est d’ailleurs confirmé après que la légende ait rejoint Washington :

L’offre était le double de celle de Boston. J’ai donc dû l’accepter. Vous savez, c’était une autre époque. On ne gagnait pas autant d’argent qu’aujourd’hui. Et je n’oublierai jamais ça, le premier match de la saison, on a affronté les Celtics. Et Bird, souvenez-vous, on ne s’est plus parlé en dix ans. Bird m’a appelé et m’a dit : « Tu m’as coûté un titre… »

Déclarations Larry Bird NBA 24/24