NBA – « C’est terminé, il a fait son temps » : les Warriors invités à dégager une star !

NBA Stephen Curry et Draymond Green
NBA (DR) / Golden State Warriors (DR)

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

Les Warriors traversent une période délicate sur le plan sportif comme humain. Les défaites s’accumulent, les rotations changent sans jamais vraiment convaincre, et certaines situations internes, longtemps tolérées, semblent désormais peser lourdement sur l’ensemble du groupe.

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Pour Brandon Jennings, cette accumulation n’a rien d’anodin pour les Dubs. L’ancien meneur estime que Golden State est arrivé à un point de non-retour et que la direction doit cesser d’attendre que la situation se règle d’elle-même. Selon lui, l’inaction actuelle ne fait qu’aggraver une fin de cycle déjà bien engagée.

Dans une sortie particulièrement directe, Jennings n’a pas mâché ses mots à l’encontre du management. « Je l’ai dit la semaine dernière, il est temps que Mike Dunleavy ait du courage et prenne le contrôle. Steve Kerr a perdu le vestiaire. Avec Draymond, c’est terminé. Il a fait son temps », a-t-il lâché, avant d’évoquer la situation de Stephen Curry, « qui veut juste jouer au basket pendant que tout s’effondre autour de lui ».

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Une fin de cycle devenue impossible à ignorer

Les chiffres racontent une histoire que même le passé glorieux ne peut plus masquer. Après quatre titres remportés entre 2015 et 2022, la franchise a vu ses piliers s’éparpiller : Jordan Poole a été transféré, Klay Thompson est parti à Dallas, Kevon Looney a quitté l’organisation, et il ne reste aujourd’hui que Curry, Green et Kerr comme survivants du premier sacre. L’ossature s’est érodée sans réelle relève pour prendre le relais.



Sportivement, Golden State pointe à une modeste huitième place à l’Ouest, déjà distancée par les cadors de la conférence. Les leaders historiques accusent le poids des années, tandis que les jeunes éléments peinent à franchir un cap. Dans ce contexte, chaque tension prend une dimension plus grave, comme l’illustration d’un projet arrivé à bout de souffle.

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Jennings insiste sur le symbole que représente Draymond Green dans cette dérive. « Si j’étais Mike Dunleavy, je ferais sortir certaines personnes maintenant. L’histoire avec Kuminga, c’est n’importe quoi. On sent que ça se termine mal, que c’est du poids mort », a-t-il poursuivi, reconnaissant l’apport passé de Green mais estimant que le présent ne justifie plus cette indulgence.

Reste désormais une décision lourde à prendre. Après l’altercation avec Poole, puis les tensions avec Kevin Durant, Draymond Green a toujours survécu aux tempêtes internes. Mais cette fois, l’impression domine que le crédit est épuisé. Comme le résume implicitement Jennings, la question n’est plus de savoir si un changement est nécessaire, mais si Mike Dunleavy aura le courage d’agir avant que cette fin d’ère ne laisse un goût définitivement amer.

Conférence Ouest Draymond Green Golden State Warriors NBA 24/24