Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Giannis Antetokounmpo est devenu l’épicentre du marché potentiel des échanges. Chaque équipe ambitieuse est automatiquement citée, parfois sans réelle base concrète. San Antonio fait partie de ces organisations régulièrement associées au dossier, notamment en raison de sa profondeur d’effectif et de ses nombreux atouts à long terme.
Sur le papier, l’association intrigue. Une franchise déjà compétitive, structurée, capable de rivaliser avec les meilleures équipes de la ligue, pourrait encore franchir un cap avec l’arrivée d’un double MVP. Un duo avec Victor Wembanyama a également de quoi faire saliver. Mais en coulisses, le discours semble bien différent de ce qui circule publiquement.
Selon plusieurs informations récentes, San Antonio ne serait pas disposée à bouleverser son équilibre pour un coup d’éclat en cours de saison. Grant Afseth explique ainsi que « le parcours jusqu’en finale de la NBA Cup a offert un aperçu du potentiel de l’effectif une fois pleinement développé, mais des sources de la ligue se montrent sceptiques quant à une volonté de sacrifier la flexibilité à long terme pour un transfert retentissant ». Une position qui tranche avec l’emballement général autour du dossier.
Une prudence assumée dans la stratégie texane
Cette approche s’inscrit dans une logique de construction progressive. Les Spurs ont bâti leur renouveau sur la patience, le développement interne et une vision claire à moyen terme. Plutôt que de céder à la tentation d’un mouvement spectaculaire, surtout en sacrifiant des éléments importants, l’organisation préférerait préserver ses marges de manœuvre.
Un autre son de cloche va dans le même sens. Une source proche du dossier estime que « San Antonio ne va pas rester immobile, mais je ne les vois pas tenter un échange du calibre de Giannis. Il existe des options plus raisonnables, et ils peuvent se permettre d’attendre le bon moment ». Une déclaration qui confirme l’idée d’un ajustement mesuré plutôt qu’un bouleversement radical.
Cela ne signifie pas que la franchise texane restera inactive. Un renfort ciblé, complémentaire à l’effectif actuel, reste envisageable. Mais l’objectif serait d’améliorer sans compromettre l’architecture patiemment construite depuis plusieurs saisons.
Dans un marché souvent dicté par l’urgence et la pression médiatique, cette posture tranche. Elle reflète une confiance dans le projet en place et dans la capacité du groupe à progresser sans brûler les étapes. À San Antonio, le futur semble compter autant, sinon plus, que l’impact immédiat.
