Par Rédaction | Sport
La tension couvait depuis plusieurs semaines, presque en silence. Elle a fini par éclater au grand jour, au détour d’une scène révélatrice sur le banc. À Golden State, l’équilibre semble plus fragile que jamais. Et au cœur de cette crispation, Draymond Green commence à montrer ses limites.
Depuis le début de la saison, le rôle défensif de Draymond Green est devenu un véritable point de friction en interne. Utilisé très régulièrement comme dernier rempart face à des intérieurs bien plus imposants, l’ailier-fort encaisse un combat physique constant, soir après soir. Cette charge répétée, dictée par les choix tactiques de Steve Kerr, a fini par générer une lassitude palpable, tant sur le plan physique que mental.
Les signaux d’alerte se sont récemment multipliés. Lors d’un match tendu, un échange vif entre Green et son entraîneur a conduit le vétéran à quitter prématurément la rencontre, sans jamais revenir sur le parquet. Officiellement minimisé par la franchise, l’incident a pourtant résonné comme le symptôme d’un malaise plus profond, alimenté par une accumulation de frustrations liées à son utilisation défensive.
Un schéma défensif qui met le corps à l’épreuve
Face à des équipes plus grandes et plus physiques, Green se retrouve souvent seul à protéger la raquette. L’absence d’un véritable pivot dans l’effectif oblige Golden State à bricoler, en s’appuyant sur l’intelligence et l’engagement de son leader défensif. Marc Stein explique : « J’ai entendu dire que Draymond était un peu frustré de devoir défendre contre des pivots qui pèsent 20 à 25 kilos de plus que lui tous les soirs. »
Sur le plan collectif, cette situation pèse lourdement sur une franchise engluée dans l’irrégularité. Avec un bilan à l’équilibre, Golden State peine à enchaîner, entre blessures, rotations instables et manque de présence intérieure. Chaque défaillance défensive met davantage en lumière les limites actuelles du groupe, et accentue la pression sur ceux qui doivent colmater les brèches.
Individuellement, Draymond Green n’est plus le même joueur qu’il y a quelques années. À 35 ans, son impact repose toujours sur l’anticipation, la communication et la polyvalence, mais le rendement offensif et l’usure physique interrogent. Ses statistiques traduisent une influence moins dominante, dans un contexte où son rôle exige pourtant toujours plus de lui.
À l’approche de la trade deadline, la situation pourrait devenir stratégique. Plusieurs franchises surveillent attentivement l’évolution du dossier, conscientes que son leadership et sa science défensive peuvent encore faire la différence dans un cadre mieux adapté. Pour Golden State, le dilemme est clair : continuer à tirer sur la corde ou repenser l’équilibre de l’effectif pour éviter une rupture définitive.
