Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Dès le premier quart-temps, Victor Wembanyama et Chet Holmgren se sont retrouvés au centre de l’attention, dans un duel de longueur, de timing et d’ego. Sur une feinte bien lue par Holmgren, Wembanyama a choisi la faute dure plutôt que le risque, envoyant son vis-à-vis sur la ligne des lancers francs. Mais sa réaction a fait le buzz.
Lorsque Holmgren a manqué son premier lancer, la réaction de Wembanyama a surpris tout le monde. Le Français a laissé éclater sa joie, criant un « Hell yeah » audible jusque dans la retransmission télévisée. Le second lancer manqué n’a fait qu’amplifier la scène. Ce n’était pas un simple moment d’euphorie, mais un signal envoyé, volontairement ou non, dans une rivalité qui ne dit pas encore son nom officiellement.
Un geste qui a fait basculer la rencontre
Sur le plan statistique, la soirée n’a pourtant rien d’un récital individuel. Holmgren a terminé avec 10 points et 14 rebonds, mais son impact global a été négatif, comme en témoigne son différentiel. Wembanyama, lui, est encore sorti du banc, limité à 26 minutes, mais avec une efficacité redoutable. Il a compilé 19 points et 11 rebonds, tout en affichant une influence nettement positive sur le jeu collectif de son équipe.
Au-delà du jeu, la question de la rivalité est revenue sur la table la veille du match. Interrogé par un journaliste français, Wembanyama a balayé toute comparaison avec Holmgren. « Non, je n’y pense pas. D’un point de vue basket, il n’y a pas de comparaison entre nous », a-t-il répondu, traduisant une lassitude face à un duel médiatique qu’il juge artificiel.
Cette réaction en dit long sur la perception qu’a Wembanyama de sa place dans la ligue. Pour lui, Holmgren reste un talent majeur, mais pas un égal dans la hiérarchie. Le Français semble surtout agacé d’être constamment opposé à un joueur qu’il ne considère pas comme le visage principal de l’équipe championne en titre. Cette frustration nourrit sans doute cette attitude plus tranchante sur le terrain.
Reste à savoir si cette tension est passagère ou si elle annonce une rivalité durable. Certains y voient une simple montée d’adrénaline, d’autres une affirmation de caractère héritée de mentors comme Kevin Garnett. Quoi qu’il en soit, l’équipe de San Antonio avance, enchaîne les victoires face à Oklahoma City et semble assumer pleinement cette nouvelle identité, plus dure, plus expressive. Et dans cette dynamique, Wembanyama ne se cache plus.
