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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
En battant le Thunder pour la troisième fois de la saison, les Spurs ont frappé un grand coup. Quelques semaines seulement après leur finale de la NBA Cup 2025 à Las Vegas, ils ont récidivé face à une équipe pourtant considérée comme la référence actuelle. Un exploit.
Ce double succès n’a pas échappé aux observateurs. Ancien leader des Celtics, Paul Pierce estime que très peu de franchises sont aujourd’hui capables de rivaliser avec Oklahoma City sur la durée. Et selon lui, San Antonio fait clairement partie de ce cercle très fermé.
Pour Pierce, la force des Spurs réside dans un équilibre rare entre jeunesse, talent et structure. « Je ne vois aucune autre équipe qui matche aussi bien avec eux quand on parle de jeunesse, de coaching et de superstar. À San Antonio, il y a des joueurs de première, deuxième et troisième année qui vont devenir All-Stars », a expliqué l’ancien ailier, convaincu que l’écart entre les deux franchises est bien plus mince qu’il n’y paraît.
Une transition réussie sur le banc et sur le terrain
Si Oklahoma City impressionne par sa profondeur d’effectif, San Antonio n’est pas en reste. Huit joueurs des Spurs tournent actuellement à plus de dix points par match, un chiffre révélateur de la diversité offensive mise en place. Cette richesse inclut notamment un trio de meneurs très attendu : De’Aaron Fox, le rookie de l’année Stephon Castle, et le deuxième choix de la dernière draft, Dylan Harper, dont la coexistence faisait pourtant débat.
C’est ici que le travail de Mitch Johnson prend toute sa dimension. Successeur désigné de Gregg Popovich, le jeune coach a su donner une cohérence à cet effectif chargé en talents, sans brider l’explosion individuelle de ses jeunes cadres. Résultat : huit victoires sur les dix derniers matchs, et une série actuelle de cinq succès consécutifs.
Même avec Victor Wembanyama encore sous restriction de minutes, l’impact collectif reste évident. Le Français affiche un différentiel positif impressionnant, preuve que sa simple présence change la physionomie des rencontres, qu’il débute ou non. Et ce n’est qu’un avant-goût de ce qui attend la ligue lorsqu’il retrouvera pleinement son rythme.
Paul Pierce voit dans cette dynamique bien plus qu’une bonne passe. « Wemby ne commence même pas les matchs, mais son impact est indéniable. Quand il est sur le terrain, San Antonio gagne. Attendez qu’il retrouve pleinement ses jambes et une place de titulaire. La culture des Spurs est bien réelle. Je vois le flambeau passer de Popovich au jeune coach. Il prend tout ce qu’il a appris de lui et l’inculque à ces jeunes joueurs », a-t-il ajouté.
