Par Rédaction | Sport
Le rendez-vous de Noël entre Golden State et Dallas a ravivé ces sensations. Sur le parquet du Chase Center, Curry et Thompson se sont de nouveau fait face, cette fois en adversaires. La victoire des Warriors, 126-116, n’a pas suffi à gommer le caractère presque irréel de la scène pour le meneur emblématique de la franchise californienne.
Depuis le départ de Thompson à l’été 2024, les confrontations se sont multipliées, mais l’émotion reste intacte. Treize saisons passées côte à côte laissent des traces profondes, bien au-delà des statistiques ou des trophées. Ensemble, ils ont transformé Golden State, bâti une identité et redéfini le jeu extérieur en NBA, au point de devenir l’un des duos arrière les plus marquants de l’histoire de la ligue.
Face à ce passé commun, Curry n’a pas cherché à masquer son ressenti. « C’est forcément très sentimental à chaque fois qu’on se retrouve dans le même espace, surtout avec Draymond aussi. C’était vraiment un moment à part », a-t-il confié après la rencontre. Une phrase simple, mais lourde de souvenirs, qui résume l’intensité de ces retrouvailles devenues presque rituelles.
Un lien qui dépasse le parquet
Pour Curry, voir Thompson fouler le parquet de la Baie sous un autre maillot reste profondément déstabilisant. « Ça ne sera jamais normal de le voir ailleurs », a-t-il admis, sans détour. Une confession qui illustre la difficulté à tourner la page, même dans une ligue où le mouvement est permanent et où la logique économique dicte souvent les séparations.
Pour autant, le meneur des Warriors sait qu’il ne peut pas se laisser happer par la nostalgie. La saison en cours exige de la lucidité et de l’engagement, dans un contexte où Golden State cherche encore de la constance. Curry l’a rappelé avec lucidité : « On essaie tous de gérer le présent. Peu importe la situation ou l’équipe, on reste des compétiteurs, avec le sentiment qu’on peut encore gagner et accomplir beaucoup de choses ». Une manière de rappeler que le passé inspire, mais ne doit pas freiner l’ambition.
Steve Kerr, lui, n’a pas caché une émotion plus brute. « Je ne m’habituerai jamais à voir Klay de l’autre côté. Il me manque. J’aimerais qu’il soit encore ici », a lâché l’entraîneur. Des mots qui traduisent l’attachement profond entre l’organisation et celui qui a été l’un des piliers de sa dynastie.
Dans un monde idéal, Thompson aurait peut-être terminé sa carrière dans la Baie, entouré des mêmes visages et des mêmes repères. Mais la NBA ne laisse que peu de place aux sentiments. Malgré tout, une chose reste immuable : à Golden State, Klay Thompson ne sera jamais un simple adversaire, et son histoire avec Curry continuera de résonner bien au-delà du coup de sifflet final.
