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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les Mavericks traversent une période agitée, bien loin des ambitions affichées avant le début de la saison. Annoncée comme un sérieux prétendant à l’Ouest, la franchise de Dallas se retrouve aujourd’hui engluée dans le ventre mou du classement. Au cœur des débats, un nom revient avec insistance : Anthony Davis, devenu malgré lui le symbole des doutes actuels.
Après moins de trois mois de compétition, le constat est brutal. Dallas pointe à la 12e place de la conférence Ouest avec un bilan négatif, et a déjà pris une décision forte en se séparant de son manager général. Dans ce contexte instable, Anthony Davis, arrivé en retour du transfert de Luka Dončić, se retrouve logiquement au centre des rumeurs, certains imaginant déjà un nouveau départ pour tourner la page.
Pourtant, sur le parquet, le rendement du vétéran n’est pas catastrophique. En seize matches disputés, il tourne à plus de 20 points et près de 11 rebonds de moyenne. Des chiffres solides, surtout dans une équipe en manque de constance collective. Le vrai problème se situe ailleurs : sa disponibilité. Une blessure au mollet l’a déjà tenu éloigné des terrains pendant de longues semaines, freinant toute continuité.
Dallas piégé par ses propres décisions
C’est justement sur ce point que Rachel Nichols a livré une analyse sévère de la situation des Mavericks. « Est-ce qu’Anthony Davis a été tellement souvent blessé qu’il a détruit sa valeur sur le marché des transferts ? Si la réponse est oui, alors tout s’effondre. Et la réponse, aujourd’hui, c’est non : il faut continuer comme ça », a-t-elle expliqué, estimant que Dallas avait laissé passer plusieurs fenêtres idéales pour agir.
Selon la journaliste américaine, les dirigeants ont manqué plusieurs occasions clés. Après la blessure de Kyrie Irving, puis après l’arrivée du jeune Cooper Flagg, un mouvement aurait pu être envisagé. « Ils ont eu trois moments majeurs dans la vie de la franchise et n’ont jamais pris cette décision », a-t-elle insisté, soulignant que le licenciement du manager général aurait aussi pu servir de point de rupture.
Aujourd’hui, Dallas se retrouve dans une position inconfortable. « Vous êtes coincés dans une situation où il n’a presque plus aucune valeur de transfert », a résumé Nichols, expliquant que céder Davis maintenant reviendrait à brader le principal actif récupéré dans l’échange de Dončić. Une option difficilement acceptable pour une franchise encore marquée par ce choix controversé.
Le seul véritable point noir reste sa santé, et notamment cette blessure au mollet, connue pour sa tendance à récidiver. Rachel Nichols ne nie pas le risque, mais estime que Dallas n’a plus vraiment le choix. Miser sur un retour de Kyrie Irving et espérer une série de matches convaincants avec Davis apparaît aujourd’hui comme la meilleure option.
