puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Rédaction | Sport
Passé par Paris sans jamais réellement convaincre l’opinion publique, Unai Emery a depuis largement redoré son blason. L’entraîneur espagnol brille aujourd’hui en Angleterre, loin de la pression et des critiques qu’il dit avoir subies en France. Avec le recul, le technicien basque est revenu sans détour sur cette période particulière de sa carrière. Un témoignage qui en dit long.
Figure reconnue du banc de touche européen, Unai Emery a dirigé le Paris Saint-Germain entre 2016 et 2018, période durant laquelle il a empilé les trophées sur la scène nationale. Malgré un ratio de victoires record et une domination quasi totale en Ligue 1, l’ancien coach du FC Séville n’a jamais réussi à conquérir pleinement le public parisien, la Ligue des champions restant son principal point noir. Une expérience contrastée, qui tranche fortement avec celle qu’il vit aujourd’hui outre-Manche.
Après son départ du club de la capitale, Unai Emery a poursuivi sa carrière en Angleterre, d’abord à Arsenal puis à Aston Villa, où il s’épanouit pleinement. Interrogé sur les différences culturelles et médiatiques entre les deux pays, le tacticien espagnol avait livré une analyse très claire de son ressenti dans les colonnes d’El Mundo, alors qu’il officiait encore chez les Gunners :
« Je ressens moins de pression en Angleterre, pour être honnête. Les gens me facilitent les choses ici. Arsenal est certes un très grand club, mais on y ressent une certaine proximité et de l’amour. Tout le monde est prêt à aider. Le respect est le premier mot qui me vient à l’esprit quand je pense à Arsenal. »
Un contraste que le technicien d’Aston Villa a illustré par un souvenir marquant de son passage en France, toujours au cours de cet entretien. Une anecdote liée à sa volonté de s’exprimer en français, qui l’a profondément affecté :
« Quand je suis arrivé à Paris, j’ai essayé de parler français et les gens se moquaient de moi parce que je n’y arrivais pas très bien. À Londres, j’utilise un anglais très basique et tout le monde me sourit et me remercie d’essayer. »
À Paris, Unai Emery avait pourtant fait l’effort d’apprendre rapidement la langue de Molière afin de s’adresser directement aux médias et aux supporters. Certaines de ses formules approximatives avaient alors fait le tour des réseaux sociaux, parfois tournées en dérision, laissant une trace durable dans l’imaginaire collectif français. Une situation qu’il n’a, visiblement, jamais totalement digérée.
Aujourd’hui respecté pour son travail et ses résultats en Premier League, Unai Emery semble avoir trouvé l’environnement qui lui correspond. Son regard lucide sur son expérience parisienne rappelle que, au-delà des chiffres et des trophées, le ressenti humain et culturel joue un rôle majeur dans la réussite d’un entraîneur de haut niveau.
