Par Rédaction | Sport
Il y a parfois des mots qui résonnent plus fort que d’autres, surtout lorsqu’ils viennent de Draymond Green. À Golden State, certaines vérités commencent à être dites sans détour. Non pas comme un aveu de faiblesse, mais comme une prise de conscience lucide.
Draymond Green n’a pas fui le débat après les déclarations de Steve Kerr. Sur son podcast, l’ailier fort a validé l’analyse de son entraîneur, estimant que la fin approchait pour les Warriors. La fin de la dynastie. Il a rappelé que l’objectif avait changé, passant de la domination totale à la volonté de faire durer l’héritage aussi longtemps que possible.
Dans son intervention, Green a insisté sur le poids des années et sur la nécessité d’être honnête avec soi-même. « C’est vrai. Stephen est dans sa 17e saison, moi dans ma 14e, Klay dans sa 15e. Quand on parle de la dynastie… combien de temps peut-on la prolonger, et que peut-on encore faire ? C’est ça l’objectif, c’est notre mission », a-t-il expliqué, soulignant une forme de réalisme assumé au sein du vestiaire.
Une lucidité partagée par Steve Kerr
Quelques jours plus tôt, Steve Kerr avait déjà préparé le terrain lors d’une conférence de presse marquante. Le technicien a reconnu que son équipe n’était plus celle qui écrasait la ligue à la fin des années 2010, appelant ses joueurs à accepter cette nouvelle étape sans renier leur identité. « Le plus important pour moi, c’est que les joueurs comprennent qu’il y a une beauté dans la difficulté. Nous ne sommes plus l’équipe de 2017 qui dominait la NBA. Nous sommes une dynastie sur le déclin », a déclaré Kerr, préférant la franchise à l’illusion d’une grandeur intacte.
Malgré ce constat, Golden State refuse de se considérer comme un simple figurant. L’équipe conserve des leaders expérimentés, une culture solide et une capacité à élever son niveau de jeu lorsque l’enjeu grandit. Ce mélange d’expérience et d’orgueil compétitif reste une base précieuse à l’approche de la seconde moitié de saison.
Sur le plan comptable, la situation reste néanmoins fragile. Après 33 matches, la franchise affiche un bilan de 17 victoires pour 16 défaites et occupe la huitième place de la Conférence Ouest. Un classement qui reflète à la fois son potentiel et ses limites actuelles. Un recrutement d’ici la deadline du mois de février n’est d’ailleurs pas à exclure.
La question n’est donc plus de savoir si la dynastie est éternelle, mais comment elle choisit de s’éteindre. En cherchant à prolonger l’excellence, même sans domination, Draymond Green et ses coéquipiers tentent d’écrire un dernier chapitre digne de leur histoire, sans se mentir sur le présent.
