Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Un silence pesant s’est installé autour de Denver en quelques secondes à peine. Un geste anodin, une mauvaise réception, et soudain l’incertitude. Quand un joueur du calibre de Nikola Jokic s’arrête net, c’est toute une franchise qui retient son souffle. Et le pire est peut-être à venir.
La scène s’est produite juste avant la pause lors de la lourde défaite face au Miami Heat. Touché au genou gauche, Jokic a quitté le parquet en boitant, sans jamais revenir après la mi-temps. Malgré seulement 19 minutes de jeu, il avait déjà compilé 21 points, huit passes et cinq rebonds, rappelant à quel point son impact est immédiat.
À ce stade, aucun diagnostic définitif n’a encore été posé. Le pivot serbe doit passer des examens approfondis afin de déterminer la gravité de la blessure. En attendant les résultats, les hypothèses se multiplient, oscillant entre un simple coup dur et un scénario beaucoup plus sombre.
Entre soulagement possible et inquiétude maximale
C’est dans ce contexte que le Dr Jesse Morse, spécialiste des blessures sportives, a livré une première analyse. « Le meilleur scénario serait une contusion osseuse consécutive à une hyperextension du genou », a-t-il expliqué, tout en précisant que certaines images pouvaient également correspondre à une atteinte bien plus sérieuse, notamment des ligaments.
Selon le médecin, le pire des cas ne peut pas être écarté à ce stade. « Une rupture du ligament croisé antérieur reste une possibilité, même si ce n’est pas la plus probable », a-t-il ajouté. Une telle blessure signifierait très probablement une fin de saison prématurée pour Jokic, un coup quasiment fatal pour les ambitions de Denver.
Malgré ces obstacles, les Nuggets avaient réussi à maintenir un excellent rythme depuis le début de la saison. Avec un bilan de 22 victoires pour 10 défaites, ils figurent parmi les meilleures équipes de la ligue, portés par un Jokic tout simplement dominant dans tous les secteurs du jeu.
Le Serbe affiche des moyennes impressionnantes de 29,9 points, 12,4 rebonds et 11,1 passes décisives par match, dans ce qui ressemble à une nouvelle campagne historique. L’espoir, désormais, est que les examens confirment le scénario le plus clément, afin que Denver puisse rapidement retrouver son chef d’orchestre et éviter que cette frayeur ne se transforme en cauchemar.
