Par Rédaction | Sport
Depuis près d’une décennie, Charlotte cherche une direction claire sans jamais réellement la trouver. Entre promesses individuelles et résultats collectifs décevants, la franchise avance sans boussole, donnant parfois l’impression de jouer sans véritable plan. Une impression qui n’a pas échappé à Dwyane Wade.
Éliminée des playoffs pour la dernière fois en 2016, Charlotte n’a depuis jamais réussi à installer une identité durable. Les saisons s’enchaînent avec le même constat : du talent, du spectacle par séquences, mais très peu de constance. En décembre, face à Orlando, cette sensation a refait surface de manière criante aux yeux de nombreux observateurs.
C’est dans ce contexte que Dwyane Wade, désormais consultant, a livré une sortie remarquée lors d’une diffusion télévisée. « Mon équipe pro AAU préférée, juste là. Ils sont sur le terrain, ils jouent, ils “hoopent” simplement », a-t-il lâché, moqueur, en pointant du doigt le style de jeu désorganisé et instinctif des Hornets.
Une identité qui pose question
La référence à l’AAU n’est pas anodine. Ce circuit, censé former les jeunes aux bases du basket, est aujourd’hui souvent critiqué pour son approche individualiste et spectaculaire, bien loin des exigences collectives du très haut niveau. Aux yeux de Wade, Charlotte donne parfois l’impression de reproduire ce modèle, en privilégiant le plaisir et l’expression personnelle au détriment de la rigueur et de la discipline.
Les chiffres ne plaident d’ailleurs pas en faveur de la franchise. Avec un bilan de 11 victoires pour 20 défaites et une 12e place à l’Est, Charlotte s’enlise une nouvelle fois dans le ventre mou de la conférence. Une seule saison positive sur la dernière décennie, une seule qualification en playoffs depuis 2016 : difficile, dans ces conditions, de défendre un projet sportif cohérent.
Au centre de toutes les attentions se trouve LaMelo Ball. Talentueux, spectaculaire, élu Rookie de l’année en 2021, le meneur incarne autant les espoirs que les critiques entourant les Hornets. Son attitude décontractée et son style flamboyant lui valent une popularité certaine, mais aussi des doutes persistants sur sa capacité à porter une franchise vers la victoire.
Dans ce contexte, la pique de Dwyane Wade résonne comme un résumé cruel mais parlant de la situation. Tant que Charlotte continuera à donner l’image d’une équipe qui “joue pour jouer”, sans exigence collective claire, les critiques risquent de se multiplier. Et le statut de simple attraction restera difficile à effacer.
