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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Le début de saison des Clippers a ressemblé à un long cauchemar. Entre les polémiques extra-sportives autour de Kawhi Leonard, une série noire de défaites et les pépins physiques de cadres importants, l’équipe a rapidement plongé au classement. À un moment, le bilan parlait de lui-même : dix défaites en onze matchs, une dynamique inquiétante et un vestiaire sous pression constante.
Malgré ce contexte délétère, le groupe n’a pas totalement lâché. Ces dernières semaines, les Clippers ont serré les rangs et retrouvé une forme de cohésion, notamment en défense. La série actuelle de quatre victoires consécutives a redonné un souffle nouveau à une organisation que beaucoup avaient déjà enterrée trop vite.
C’est dans ce contexte que Chris Mannix a tenu à calmer les ardeurs des plus pessimistes. « N’enterrez pas encore les Clippers. Quatre victoires d’affilée, des matchs abordables à venir, une défense qui se resserre et un Kawhi qui joue comme un MVP », a-t-il résumé, pointant un calendrier plus favorable et des signes clairs de progression collective.
Une fenêtre encore ouverte à l’Ouest
Au classement, la situation reste délicate, mais loin d’être désespérée. Avec un bilan de 10 victoires pour 21 défaites, les Clippers occupent la 13e place à l’Ouest, à seulement deux matchs et demi de la dixième position, synonyme de play-in. Dans une conférence ultra-serrée, un simple enchaînement positif peut suffire à tout relancer.
La défense est devenue le socle de ce renouveau. Après avoir figuré parmi les pires équipes de la ligue dans ce secteur, Los Angeles a drastiquement réduit le nombre de points encaissés sur les dernières rencontres. Cette rigueur retrouvée a permis de compenser certaines limites offensives et de rester au contact même face à des adversaires mieux classés.
Mais l’élément déterminant reste évidemment Kawhi Leonard. Le double MVP des Finales a élevé son niveau de jeu à un seuil impressionnant, multipliant les performances complètes des deux côtés du terrain. Sur la série de victoires en cours, il affiche des statistiques dignes de ses plus grandes années, tout en assumant un rôle de leader incontesté.
Son match à 55 points face à Detroit symbolise ce retour au premier plan. À 34 ans, malgré un historique médical lourd, Leonard a livré une prestation totale, impactant chaque secteur du jeu. « On avait besoin de ça. Il a porté l’équipe, attaqué le cercle, défendu, provoqué des interceptions. Il a voulu cette victoire », a confié Ty Lue, admiratif après la rencontre.
