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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Dans la défaite, les mêmes attitudes sont scrutées avec une sévérité bien différente. Victor Wembanyama en a fait l’expérience après un revers qui a fait plus de bruit que prévu, et certains n’ont pas apprécié.
La série de huit victoires consécutives de San Antonio s’est arrêtée net face à Utah il y a quelques jours, un accroc sportif finalement assez banal dans une saison longue et exigeante. Pourtant, ce n’est pas tant le score final qui a attiré l’attention que l’absence du Français devant les médias après la rencontre. Dans un contexte où il s’est affirmé comme le visage incontestable de la franchise, ce silence a rapidement été interprété comme un faux pas.
Quelques jours plus tôt, Wembanyama s’était montré très démonstratif après une victoire marquante contre Oklahoma City, galvanisant le public et assumant pleinement son statut. Ce contraste a nourri le débat. Malgré une performance individuelle solide face au Jazz, avec plus de trente points et une activité défensive constante, l’équipe a sombré collectivement dans un deuxième quart-temps catastrophique, sans jamais réussir à inverser la tendance.
Un rappel à l’ordre venu d’ESPN
Sur les plateaux américains, la séquence n’a pas échappé aux observateurs. « On adore quand Victor s’exprime après les matches, il est excellent dans cet exercice. Mais si tu fanfaronnes après les victoires, tu ne peux pas disparaître quand tu perds dans l’Utah », a lancé Tim Bontemps, soulignant ce qu’il considère comme une question de cohérence plus que de communication.
Pour Tim MacMahon, l’enjeu dépasse largement une simple conférence de presse manquée. « Être le visage d’une franchise, c’est un travail à plein temps. Et j’irais même jusqu’à dire que c’est encore plus important d’assumer ce rôle après une défaite qu’après une victoire », a-t-il expliqué, insistant sur la responsabilité symbolique qui accompagne ce statut.
La comparaison avec d’autres leaders de la ligue a également été évoquée. Là où certaines stars affrontent les questions même après des revers douloureux, l’absence de Wembanyama a été perçue comme un mauvais signal, non seulement pour l’extérieur, mais aussi pour le vestiaire. Sans dramatiser l’épisode, les analystes ont souligné l’importance de montrer l’exemple dans les moments difficiles.
L’épisode n’a toutefois pas pris des proportions irréversibles. Dès la rencontre suivante, perdue face à Cleveland, le Français s’est présenté devant les journalistes. Mal à l’aise, mesuré, parfois hésitant, il a néanmoins assumé ce rôle attendu. Preuve que son absence après le Jazz était peut-être esseulée.
