Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les Spurs abordent la période des transferts avec une ligne directrice claire : préserver leur trajectoire sans bouleverser leur construction patiente. La franchise texane ne cherche pas une star ni un échange retentissant, mais reste attentive à toute opportunité susceptible d’améliorer la rotation, à condition de ne pas compromettre l’avenir.
Dans ce contexte, le contrat expirant de Kelly Olynyk apparaît comme un outil stratégique. Évalué à 13,4 millions de dollars, il offre une flexibilité rare pour équilibrer des discussions avec d’autres équipes. San Antonio voit en lui un levier financier plus qu’un élément central du projet sportif à long terme.
Le profil du Canadien illustre parfaitement cette logique. Utilisé avec parcimonie depuis son arrivée, Olynyk n’a disputé que 18 rencontres sous le maillot des Spurs, sans jamais intégrer le cinq majeur. Son temps de jeu limité — 9,8 minutes par match — n’a toutefois pas empêché une efficacité correcte, avec 51 % de réussite au tir, 4 points et 2,2 rebonds de moyenne.
Un contrat pensé comme monnaie d’échange
Evan Sidery confirme donc sur Twitter que les Spurs envisagent de bouger l’intérieur, loin d’être irremplaçable à ce stade. « San Antonio ne prévoit pas de conclure un échange spectaculaire pendant la période, mais une amélioration de la rotation est possible avec Olynyk comme joueur permettant de combler le manque de masse salariale dans un trade, en plus des choix de draft. »
San Antonio pourrait ainsi accompagner ce contrat expirant de choix de draft, sans toucher à ses jeunes pièces maîtresses. L’objectif serait clair : récupérer un joueur de rotation capable d’apporter immédiatement, sans détourner la franchise de sa feuille de route axée sur le développement et la continuité.
Cette approche prudente s’inscrit dans une stratégie globale assumée. Les Spurs savent que leur fenêtre de contention n’est pas immédiate et refusent de brûler des cartouches pour un gain marginal. Chaque décision est pensée comme un ajustement, pas comme une révolution.
Reste à voir si une autre équipe sera prête à miser sur cette flexibilité financière. À l’approche de la deadline, les franchises en quête d’équilibre budgétaire ou de profondeur pourraient y voir une opportunité. Pour San Antonio, le message est limpide : pas de précipitation, mais une vigilance constante, prête à transformer une pièce secondaire en valeur ajoutée.
