Par Rédaction | Sport
Du côté de Golden State, il faut croire qu’un changement majeur est en cours. Il fait suite aux récents commentaires sur Draymond Green, manifestement agacé par son rôle dans le système de Steve Kerr. Le coach a justement abordé le sujet.
Draymond Green reste l’un des défenseurs les plus influents de sa génération, capable d’avoir marqué plus d’une décennie par son intelligence de jeu et sa polyvalence. Pourtant, à 35 ans et après quatorze saisons NBA, son rôle évolue. Cette saison, ses statistiques demeurent solides, mais l’impact visuel et physique n’est plus toujours le même, notamment face à des adversaires plus jeunes et plus explosifs.
Les limites sont apparues de manière frappante lors de la récente défaite face à Toronto, quand Scottie Barnes a dominé les débats, remportant presque chaque ballon disputé. Dans ce contexte, Steve Kerr a choisi de revoir l’utilisation défensive de Green, afin d’éviter une usure trop importante et de mieux répartir les responsabilités dans la raquette.
Un ajustement défensif assumé par Steve Kerr
L’entraîneur des Warriors n’a pas cherché à masquer ses intentions. « L’une des raisons pour lesquelles je fais débuter Quinten Post, c’est que nous ne voulons pas que Draymond joue pivot tout le temps. C’est beaucoup à encaisser pour lui », a reconnu Kerr, soulignant la charge physique que représente ce rôle. Il a insisté sur le fait que cette adaptation vise avant tout à préserver Green sur la durée d’une saison exigeante.
Au-delà de l’aspect physique, la décision répond aussi à des considérations tactiques. Kerr a expliqué que la présence de Post permettait d’améliorer l’espacement offensif. « Quinten écarte le jeu. Il va se placer derrière la ligne à trois points, ce qui oblige le pivot adverse à sortir de la raquette », a-t-il détaillé, mettant en avant l’importance du spacing dans une configuration où Green et Jimmy Butler ne sont pas des shooteurs naturels.
Cette nouvelle répartition implique également un repositionnement de Draymond dans des zones moins exposées. « Cela signifie souvent que Draymond doit être près du cercle, dans le dunker spot, ou poser des écrans pour occuper son défenseur », a ajouté Kerr, évoquant ces ajustements subtils qui façonnent l’équilibre d’un cinq majeur.
Face aux intérieurs dominants de la ligue, de Nikola Jokic à Victor Wembanyama, la polyvalence reste une arme précieuse, mais elle a désormais un coût. Kerr l’a admis sans détour : demander à un joueur de 35 ans de gérer à la fois les duels physiques sous le panier et les changements défensifs sur des arrières rapides devient un défi constant.
