puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Rédaction | Sport
La phrase a fait sourire, mais elle a surtout mis le doigt sur un malaise plus profond. Derrière l’ironie et l’agacement, une vraie question se pose autour de la trajectoire de Zaccharie Risacher. Son développement est-il réellement en cause, ou est-il freiné par le contexte dans lequel il évolue ?
Depuis plusieurs semaines, le discours dominant autour du jeune Français se résume à un constat sec : il n’aurait pas progressé comme espéré. Une lecture rapide, presque paresseuse, qui oublie volontairement d’analyser les conditions dans lesquelles il est utilisé. Dans une franchise en quête de résultats immédiats, la patience semble parfois être la première victime.
Sur le terrain, Risacher n’a jamais bénéficié d’un rôle stable. Utilisé par séquences, souvent cantonné à un rôle d’ailier statique, il passe de longues minutes à attendre le ballon dans un coin du parquet. Difficile, dans ces conditions, de juger sérieusement sa capacité à créer, à prendre des responsabilités ou à enchaîner les bonnes décisions.
Un discours qui oublie le contexte collectif
« Il n’a pas progressé comme les Hawks l’espéraient ? Évidemment. Comment pourrait-il se développer quand son entraîneur le fait jouer vingt minutes par match, le laisse planté dans un coin toute la rencontre et ne lui donne jamais l’occasion de finir les matchs ? » Cette remarque, largement relayée, résume le sentiment d’une partie des observateurs lassés par les raccourcis faciles.
Au-delà du ton, le fond interpelle. Le développement d’un joueur de 20 ans ne se mesure pas uniquement à sa ligne statistique. Il passe par la confiance, la continuité et la liberté d’erreur. Or, à Atlanta, Risacher évolue dans une rotation dense, avec une hiérarchie déjà bien établie qui laisse peu de marge à l’expérimentation.
À l’heure où son nom circule dans les rumeurs de transferts, la franchise se retrouve face à ses propres choix. Juger trop vite un joueur que l’on n’a jamais pleinement mis dans les meilleures conditions peut coûter cher. Et si le véritable problème n’était pas le développement de Risacher, mais la manière dont Atlanta a choisi – ou non – de l’accompagner ?
La gestion du temps de jeu soulève aussi des interrogations. Dans les moments chauds, lorsque les matchs se décident, Risacher est souvent sur le banc. Un signal fort, qui peut freiner l’apprentissage mental autant que technique. Sans responsabilités en fin de rencontre, difficile de forger l’assurance nécessaire pour franchir un cap.
