Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’idée circule depuis des semaines, alimentée par les doutes autour de l’avenir de Golden State et les interrogations sur Anthony Davis à Dallas. Mais derrière les rumeurs, une réalité beaucoup plus rigide se dessine. À l’approche de la trade deadline, la franchise californienne avance avec prudence, consciente que chaque décision pourrait redéfinir la fin de l’ère Stephen Curry.
En interne, l’intérêt pour Anthony Davis n’est pas nouveau. Son profil intrigue depuis longtemps, tant pour son impact défensif que pour sa capacité à s’intégrer dans un système déjà structuré autour de Curry. Pourtant, transformer cette fascination en offre concrète reste un casse-tête, tant sur le plan sportif que contractuel.
Un point semble désormais clair : Golden State n’est pas prêt à tout sacrifier. Et surtout pas son socle historique. Draymond Green, malgré son âge et les débats autour de son déclin, reste perçu comme une pièce intouchable sans aval total de l’organisation. Cette ligne rouge complique considérablement toute discussion sérieuse avec Dallas.
Un package limité et des choix assumés
Selon plusieurs sources proches du dossier, la franchise préférerait orienter un éventuel package autour de Jimmy Butler plutôt que de Draymond Green. « S’ils poursuivent réellement Anthony Davis, ils tenteraient de construire quelque chose autour de Jimmy Butler, tout en conservant Jonathan Kuminga pour d’autres ajustements », a expliqué Brett Siegel, avant de préciser que « Draymond Green ne sera pas échangé sans le feu vert de Stephen Curry, Steve Kerr et Joe Lacob ».
Sur le papier, un échange Butler–Davis est techniquement possible. Les deux joueurs affichent un salaire identique pour la saison 2025-2026, ce qui facilite les calculs sous la nouvelle convention collective. Golden State dispose également de plusieurs choix de premier tour négociables, de quoi étoffer une offre si nécessaire.
Mais du côté de Dallas, l’enthousiasme est loin d’être garanti. À 36 ans, Butler ne correspond pas vraiment à la timeline d’une équipe qui semble vouloir construire autour du très jeune Cooper Flagg. Les Mavericks pourraient logiquement préférer des profils plus jeunes, comme Jonathan Kuminga ou Brandin Podziemski, capables de s’inscrire dans un projet à moyen terme.
Problème : Golden State n’a jamais indiqué vouloir sacrifier Kuminga dans ce type de dossier. La franchise apprécie son potentiel et le considère comme un actif stratégique, indépendamment du cas Davis. Cette réticence réduit encore les marges de manœuvre dans une négociation déjà étroite. À ce stade, le constat est presque mathématique. Sans céder au moins l’un de leurs piliers majeurs, Golden State n’a tout simplement pas les moyens de conclure.
