puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Compétiteurs dans l’âme, les membre de la Dream Team n’avaient pas besoin de motivation supplémentaire pour dominer lors des Jeux Olympiques de Barcelone. Et pourtant, Michael Jordan & co. s’étaient alors ligués contre une star européenne…
Un rouleau compresseur sans la moindre pitié pour la concurrence. Voilà une description plutôt appropriée de la Dream Team 1992, qui avait littéralement marché sur ses adversaires lors des Jeux Olympiques 1992. Il faut dire que l’équipe était composée des meilleurs joueurs de la planète avec Larry Bird, Magic Johnson, Charles Barkley ou bien évidemment Michael Jordan et Scottie Pippen pour ne citer qu’eux.
Ces deux derniers avaient d’ailleurs eu le droit à un surplus de motivation avant le trounoi à Barcelone. Depuis des mois, leurs patrons aux Bulls étaient en effet à genoux devant un certain Toni Kukoc, qui évoluait alors encore en Europe. Un joueur européen qui leur volait la lumière, voilà qui était absolument intolérable selon His Airness qui s’était confié sur la légende FIBA des années plus tard, en interview :
Toni Kukoc dans le viseur de la Dream Team 1992
Tout ce qu’on entendait à Chicago, c’est Jerry Krause qui nous a dit à quel point Toni Kukoc était génial. Et nous avons conclu un pacte selon lequel nous n’allions pas laisser ce gars faire quoi que ce soit contre nous. On s’est donc dit : « Ok, tu l’as en première mi-temps, je l’ai en deuxième mi-temps ». On va s’assurer que ce gamin ne va pas faire de l’ombre à la Dream Team.
Krause recrutait ce garçon et disait à quel point il était génial. C’est comme un père qui a tous ses enfants et qui en voit un autre enfant qu’il aime plus que les siens. Nous ne jouions donc pas contre Toni Kukoc, mais contre Jerry Krause dans un uniforme croate.
Le pauvre Toni n’avait pourtant rien demandé, mais il s’était immédiatement retrouvé dans le viseur des ogres américains… et ce ne fut effectivement pas simple.
La première confrontation entre Team USA et la Croatie en phases de poule avait ainsi viré au carnage, Kukoc terminant à seulement 2/11 au tir tandis que sa sélection s’inclinait par plus de trente points d’écart (103-70). Et si la copie rendue en finale olympique fut bien meilleure (16 points), l’issue fut la même avec une nouvelle défaite.
La bonne nouvelle cependant, c’est que ce tournoi lui avait également permis de gagner le respect de ses futurs coéquipiers à Chicago, Jordan en tête. Le big man s’est d’ailleurs très rapidement imposé comme une valeur sûre après son arrivée en 1993, devenant Sixième Homme de l’Année en 1995-96 puis deuxième des votes la saison suivante. Ce n’est donc clairement pas sans raison qu’il a fini par être intronisé au Hall of Fame.
