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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Vainqueurs de nombreux titres avec Manchester City, Samir Nasri et Sergio Agüero ont fait partie des premières stars à avoir été séduites par l’ambitieux projet des Skyblues. Des années plus tard, l’Argentin est revenu sur leur cohabitation avec franchise.
Pur produit de la formation de l’Independiente, il est très rapidement devenu trop talentueux pour le football sud-américain. Lancé dans le monde professionnel à 15 ans seulement, Sergio Agüero a ainsi rejoint l’Europe à peine après avoir atteint la majorité. C’est donc très jeune qu’il a découvert un tout nouvel univers, où les vestiaires se révèlent parsemés de « clans ». Il explique en effet dans les colonnes de L’Équipe :
Sergio Agüero : En Europe, dans les vestiaires, tout le monde est dans son propre monde : tu as les Allemands d’un côté, les Français de l’autre, les Argentins, les Brésiliens… Chacun a ses choses particulières. Moi, par exemple, je blaguais avec tout le monde et tout le monde rigolait bien avec moi, sauf deux ou trois joueurs, allemands ou français, avec qui je m’entendais bien mais qui étaient moins réceptifs.
Les regrets de Sergio Agüero vis-à-vis de Samir Nasri
Pas du genre à faire de distinction en fonction des nationalités de ses coéquipiers, il arrivait toutefois qu’Agüero se heurte au manque d’ouverture de certains d’entre eux. L’histoire ne dit pas s’il a vécu ce genre de scène à Manchester City, où il a côtoyé durant six saisons un certain… Samir Nasri. Il affirme en tout cas ne jamais avoir connu de problèmes d’entente avec ce dernier. Bien au contraire :
Sergio Agüero : Nasri était un Français qui venait d’un quartier, non ? Il blaguait bien avec moi. Avec les autres, il pouvait faire la fête. Je m’entendais très bien avec lui, il parlait super bien espagnol. (…) Avec lui, j’ai toujours eu une super connexion. D’ailleurs, on est toujours en contact.
Amis dans la vie de tous les jours, les deux anciens coéquipiers affichaient également une remarquable alchimie sur le terrain.
Sur les 125 matches qu’ils ont disputés côte à côte, Nasri a ainsi délivré 11 passes décisives à Agüero. Or, d’après ce dernier, ce bilan aurait en réalité pu s’avérer encore plus impressionnant, tout comme la carrière de l’ancien milieu de terrain français. À ses yeux, le « petit prince » avait les qualités pour devenir l’un des meilleurs joueurs de la planète à son poste, mais aurait été plombé par son mental… et son physique :
Sergio Agüero : Sur le terrain, c’était impossible de lui prendre le ballon. À l’entraînement, s’il était en forme, c’était de la folie. Le jeu qu’il avait… Après, tout est mental. S’il s’était mis dans la tête qu’il faisait partie des tout meilleurs joueurs du monde, il aurait vraiment pu en faire partie. (…) C’était un crack. Ensuite, il a un petit peu mangé, il a pris un peu de ventre mais c’est normal, comme tout le monde. (Rires)
