Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Ancien international français, Sébastien Squillaci a notamment passé du temps en Espagne puis en Angleterre pendant sa longue carrière. L’occasion pour le défenseur central de noter des différences majeures entre les deux grand championnats.
Malheureusement pour lui, il fait partie de la tristement célèbre escouade envoyée en Afrique du Sud, lors du Mondial 2010. S’il n’a pas participé à la grève des joueurs à Knysna, Sébastien Squillaci voit quand même son nom être lié à cette énorme polémique du football français. Il ne faudrait pourtant pas oublier que l’ex-Monégasque fut une référence à son poste dans l’Hexagone, avant de s’exporter à l’étranger.
Revêtant d’abord les couleurs de Séville en Espagne, le défenseur s’était lancé un nouveau défi après la Coupe du Monde en s’engageant en Premier League, du côté d’Arsenal. Une expérience somme toute assez compliquée pour lui, comme Squillaci l’avait très honnêtement avoué en 2015 lors d’une interview avec le site SoFoot :
Sébastien Squillaci pas préparé au jeu en Angleterre et à Arsenal
Arsenal, c’est dur de refuser. L’Angleterre est une nouvelle aventure, je signe pour trois ans, je retrouve des gars de la sélection que j’apprécie. Je pars pas pour être titulaire. Il y a Vermaelen, Koscielny, Djourou, Song qui peut rendre service au poste, mais il me dit qu’il y a beaucoup de matchs, donc des matchs à jouer. Vermaelen se blesse direct, donc je découvre la Premier League plus vite que prévu. On prend des buts, c’est sûr, mais je fais deux ou trois mois corrects.
On peut toujours faire mieux mais bon, je ne suis pas si mauvais puisqu’on me donne même le brassard pour un match. Et puis, pour en avoir parlé avec plusieurs défenseurs centraux, le jeu tourné vers l’avant d’Arsenal, c’est dur. On pensait que j’allais arriver et stabiliser une défense. Au mois de décembre, je le sais, je suis pas bon. Aucune préparation à Séville et début de compétition avec Arsenal sans connaître le groupe.
Avec le recul, à Séville ou à Arsenal, j’aurais dû exiger une préparation spécifique. Parfois, il faut savoir exiger. Et puis la Premier League n’a rien à voir avec la Liga en intensité, en exigence physique. J’étais cuit.
Pas forcément très bien préparé à la transition entre la péninsule ibérique et le jeu outre-Manche, le Tricolore s’est rapidement retrouvé dépassé chez les Gunners. ce qui lui a d’ailleurs valu un traitement assez sévère de la part des fans locaux, qui n’hésitaient pas à le qualifier de l’une des pires recrues de l’histoire du club. Avec le recul, Squillaci se montre plutôt philosophe sur à ce sujet, même si ça a dû faire mal :
Ça fait partie du jeu. Arsenal est un club très populaire. Quand t’es joueur de foot, tu te fais tailler, c’est comme ça et je ne rentre pas dans ce jeu. Quand je ne jouais plus, est-ce que Arsenal ne prenait plus de buts ?