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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Transféré à Phoenix en février 2008, Shaquille O’Neal y a côtoyé un certain Boris Diaw l’espace de quelques mois. Le temps pour lui de laisser un vif souvenir dans la mémoire de son homologue français, que ce dernier avait révélé par la suite à Mondial Basket.
Auteur d’un Three-Peat avec les Lakers et d’un autre sacre avec le Heat, sa soif de titre restait pourtant d’actualité. Malgré un déclin inévitable de ses performances, Shaquille O’Neal espérait toujours garnir son palmarès sur la fin des années 2000. C’est donc avec un certain entrain qu’il a débarqué en février 2008 à Phoenix, où il pouvait raisonnablement prétendre à une nouvelle bague au vu de son supporting cast.
Boris Diaw révèle l’attitude de Shaquille O’Neal en privé
Accompagné de stars telles que Steve Nash, Grant Hill et Amar’e Stoudemire chez les Suns, O’Neal disposait également de solides role players à ses côtés. Parmi eux, Boris Diaw, qui n’a quitté la franchise que dix mois après l’arrivée de l’illustre pivot. Une fois son départ vers Charlotte acté, le Français avait d’ailleurs accepté d’évoquer le Shaq en longueur pour le magazine Mondial Basket. Et tout d’abord sa bonne adaptation :
Boris Diaw : Quand Shaq est arrivé à Phoenix, il a trouvé sa place naturellement, sans se poser de questions. L’ambiance était déjà bon enfant chez les Suns. On peut dire que le Shaq a encore ajouté à cet excellent état d’esprit.
Véritable boute-en-train, le Diesel a donc apporté un surplus de joie de vivre dans le vestiaire de PHX… mais savait aussi se montrer sérieux. De quoi surprendre Diaw :
Boris Diaw : Shaq est un personnage donc quand il parle, tu écoutes religieusement. C’est toujours le premier à faire des blagues et à rigoler. On était toujours là à guetter ce qu’il allait dire, soit très sérieusement, soit pour déconner… Ce qui est très étonnant, c’est qu’il fait bien la différence entre ce qui concerne le terrain et ce qui se passe en dehors. Il ne plaisantait pas à l’entraînement ou alors c’était rare.
Ce n’est pas lui qui allait perturber une séance. Maintenant, que ce soit sur le parquet ou en dehors, il suffit de le regarder pour comprendre qu’il contribue à entretenir une bonne ambiance. Il est toujours prêt à rire et à faire un bon mot pour amuser la galerie. On sent que c’est une bonne pâte comme on dit. Un gentil géant, bon vivant, déconneur par nature. Et il est vraiment très marrant !
C’est donc avec bonheur et fierté que « Babac » se remémorait leur association :
Boris Diaw : Jouer avec lui fut un véritable honneur car il a vraiment marqué l’histoire du basket mondial. Parfois, il m’arrive de penser que j’ai eu beaucoup de chance de pratiquer ce sport aux côtés de joueurs comme Steve Nash, Grant Hill et Shaquille O’Neal. Je ne perds pas de vue qu’avec eux, on pouvait vraiment gagner le titre NBA.
