Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Le week-end passé, à l’occasion de l’UFC 315, Benoît Saint-Denis a effectué son retour à la compétition et s’est offert une victoire qui fait du bien. Face aux critiques sur le niveau de son adversaire, le Français a pris la parole.
Alors que l’UFC 315 devait être un rendez-vous majeur dans la carrière de Benoît Saint-Denis, il s’est finalement retrouvé dans une situation assez embarrassante pour lui. De base, c’est face au monstre espagnol Joel Álvarez qu’il devait combattre et faire oublier sa terrible humiliation subie face à Renato Moicano lors du dernier UFC Paris.
Malheureusement, son adversaire aux 22 victoires et 3 défaites en carrière a dû se retirer, laissant ainsi sa place au Canadien de 35 ans Kyle Prepolec. Il était loin d’être le favori des bookmakers avec ses 18 victoires et 8 défaites avant l’affrontement, et c’est bien le problème. La victoire de BSD est perçue comme « normale », alors qu’un revers aurait signé la fin de ses rêves de titre.
Benoit Saint-Denis défend son adversaire
Bref, la mission a été accomplie avec brio, le Français est de retour dans la colonne verte. Cela ne veut pas dire que tout a été parfait, puisqu’il a laissé quelques ouvertures à son adversaire que d’autres sanctionneront bien plus violemment. Le niveau de Kyle Prepolec est moqué sur les réseaux sociaux, chose à laquelle BSD a répondu :
Le seul truc sur lequel j’ai senti que mon adversaire était exceptionnel, c’est la dureté à la tête. Mais à ce niveau, tout le monde est différent. Au corps, tout le monde peut tomber sur un coup au plexus ou au foie. Mais la tête c’est différent. Lui, je sentais qu’il acceptait parfois de prendre la foudre pour reprendre son souffle et repartir à la guerre, un peu comme Dustin Poirier.
C’est un mec qui aime faire la guerre à mi-distance, je l’ai vu sur plusieurs de ses combats. Il accepte de prendre un coup pour en rendre un derrière. Il était vraiment fort dans la dureté, il fallait bien mixer les zones visées. C’est ce que j’ai fait en attaquant les mollets, le corps, la tête, j’ai mis de la lutte, du sol. Je savais qu’il allait craquer, et c’est arrivé.
Qu’on se le dise, l’adversaire de Benoît Saint-Denis n’était pas une référence mondiale et un réel danger pour l’ancien des forces spéciales de l’armée française. En revanche, il n’était pas aussi mauvais que certains veulent le laisser entendre selon les dires de BSD. Il a senti une tête dure sur chaque frappe et une vraie résistance là où d’autres seraient tombés.