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Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Depuis quelques années déjà, et c’était encore plus clair cette saison, Nikola Jokic est le meilleur joueur de la planète. Il réalise des miracles avec les Nuggets, ce qui est absolument dingue pour un joueur sélectionné au second tour de la draft. Enfin, pour Mike Miller, qui était à Denver lors de son année rookie, c’est tout sauf une surprise.
Hasard du calendrier ou réelle volonté de la part de la NBA de garder le suspense, toujours est-il que le titre de MVP n’a pas encore été remis au vainqueur, alors que les deux favoris s’affrontent dans une série de playoffs légendaire. À l’approche de ce match 7 décisif, remettre le trophée à Shai Gilgeous-Alexander ou à Nikola Jokic pourrait donner une dimension théâtrale au duel.
Enfin, si le titre de meilleur joueur de la saison est soumis au débat, celui de meilleur joueur de la planète ne l’est pas vraiment. Le simple fait que le Serbe pousse le Thunder dans ses retranchements est un exploit monumental en sachant qu’il évolue sous les ordres d’un entraîneur intérimaire. Sans parler de la blessure de Michael Porter Jr., qui n’est même pas à 50% de ses capacités sur le terrain.
La première impression de Mike Miller sur Jokic
Mike Miller, double champion avec le Heat, a terminé sa carrière chez les Nuggets, où il a pu côtoyer un jeune Joker. Comme il l’a expliqué dans le podcast « Pardon My Take », il n’a eu besoin que d’une séance d’entraînement et un coup d’oeil au pivot serbe pour voir tout son potentiel. Dès le premier jour, Nikola Jokic était le meilleur joueur sur le terrain.
La première fois que j’ai vu Nikola Jokic, j’ai pensé que c’était le meilleur joueur de la planète. Pour la petite histoire, j’ai été échangé par les Cavaliers à Portland. J’ai réussi à obtenir un buyout avec les Balzers et j’ai signé à Denver. Je suis donc arrivé avec trois jours de retard au camp d’entrainement. Je ne me suis pas entraîné le premier jour, je suis resté assis avec Michael Malone pendant la séance.
À la fin, il m’a demandé ce que je pensais de l’effectif. J’ai répondu : « Je ne sais pas qui est ce gros moche là-bas, mais c’est le meilleur joueur de l’équipe et de loin. » C’était lors de sa saison rookie. À l’époque il avait des défauts, son corps n’était pas parfait. Mais je n’ai jamais vu un jeune qui, dès qu’il a le ballon dans les mains, fait que le temps s’arrête. Le jeu était déjà lent pour lui. Il touchait le ballon, il rendait les autres meilleurs.
Mike Miller n’a eu besoin que d’un entraînement à Denver pour comprendre que Nikola Jokic n’était pas un joueur comme les autres. Alors que certains s’arrêtaient à son physique unique, la gâchette voyait déjà que le Joker pouvait rendre tout le monde meilleur sur le terrain. Il ne doit pas être surpris de voir à quel point il domine actuellement.
