Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Ayant disputé l’essentiel de sa carrière en Italie, Vincent Candela s’est notamment fait un nom du côté de l’AS Roma. L’ancien international français ne mâchait d’ailleurs pas ses mots sur son expérience dans le club de la Louve, il y a quelques années.
Comme Sébastien Frey à la même époque, il avait fait mis le cap sur la Botte pour ne pratiquement jamais en revenir. Hormis une très courte pige aux Bolton Wanderers en 2005, Vincent Candela n’a pas quitté la Serie A entre son arrivée en 1997 et sa retraite en 2007. Pendant toute une décennie, l’ancien joueur a donc arpenté les gazons italiens et le tout avec une certain réussite, en particulier avec la Roma.
Avec pas moins de 289 matchs disputés pour le club de la capitale, le natif de Bédarieux est tout simplement une légende des Giallorossi. Un statut acquis notamment grâce au championnat d’Italie remporté en 2001 aux côtés de Francesco Totti et consorts, suivi de la Supercoupe nationale. De quoi rapidement faire de lui le chouchou du public local et même lui permettre de porter le brassard de capitaine, à l’occasion.
Vincent Candela indissociable de Rome
Particulièrement attaché Rome, Candela est d’ailleurs revenu s’installer là-bas à la fin de sa carrière et a même aidé Totti dans un rôle de conseiller auprès de son agence de joueurs, en plus de gérer la relation entre le club et ses supporters. Une double casquette sur laquelle il s’exprimait très franchement auprès de Ouest-France, en 2021 :
Ici, je ne suis pas reconnu pour avoir gagné le championnat, mais davantage pour ma personnalité et le rapport à la ville que j’ai construit. Avec Totti, j’étais le seul à y vivre. Le foot continue de m’occuper, mais je tiens à ma liberté.
L’ancien défenseur a cependant fini par jeter l’éponge quelque temps plus tard, comme il l’avouait en 2023 au Télégramme :
Je lui ai donné un coup de main pendant six mois, mais ce n’est pas un métier simple, je me suis retiré. Ma priorité, c’est ma liberté. Avec la Roma et la FIFA, on sélectionne des dates bien précises, je contrôle mon emploi du temps. Quand j’étais joueur, j’aimais bien avoir ma liberté, ne pas être commandé par l’entraîneur, faire ce que je pensais, avec mes qualités et mes défauts et aujourd’hui, ne pas faire toujours la même chose, essayer de grandir comme personne, être dans la recherche, être curieux, c’est ce que j’aime faire.
Celui qui a porté la tenue des Bleus lors du Mondial 1998 et de l’Euro 2000 n’a cependant pas eu de mal à rebondir, lui qui s’est lancé dans la gastronomie en ouvrant plusieurs restaurants. Une activité qui colle parfaitement à son domicile, en fin de compte !