Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Suite au récent sacre de Shai Gilgeous-Alexander en tant que MVP, le débat USA vs Reste du monde a retrouvé de l’allant sur la planète NBA. Gilbert Arenas s’est ainsi de nouveau positionné à ce sujet et s’est attardé spécifiquement sur les joueurs européens.
Peu importe l’issue du duel entre Nikola Jokic et Shai Gilgeous-Alexander, la folle série en cours était destinée à se prolonger. Finalement remporté par l’arrière canadien, le trophée de MVP a une nouvelle fois filé dans les mains d’un joueur international. Une tendance qui s’observe sans discontinuité depuis désormais sept ans et qui pousse bien évidemment les observateurs américains à se poser quelques questions.
Gilbert Arenas désigne le gros avantage des joueurs européens
Avant même que Shai soit récompensé pour sa remarquable saison, Gilbert Arenas avait en réalité déjà pris le temps de comparer les joueurs américains et étrangers. Il s’était ainsi montré assez réducteur concernant les Européens, qui ne peuvent à ses yeux occuper que deux postes. Or, ces dernières heures, ce sont des propos beaucoup plus flatteurs qu’il a livrés à leur sujet dans sa Gil’s Arena :
Gilbert Arenas : Quand tu récupères un joueur européen, c’est comme si tu récupérais un couteau suisse. C’est ce que j’ai remarqué à propos d’eux. Ils peuvent faire beaucoup de choses, donc c’est plus facile de bâtir une équipe autour d’eux. Par exemple, tu peux mettre n’importe qui autour de Jokic. Avec Giannis, pareil, tu peux t’en sortir. Idem pour Wemby.
Les Européens n’ont pas besoin d’être les principaux scoreurs de leur équipe. Tu as beau mettre des scoreurs ou des défenseurs autour d’eux, ils arriveront d’une manière ou d’une autre à avoir un gros impact. Ils ont plus d’attributs sur lesquels s’appuyer que les Américains, qui ne sont pour beaucoup que des scoreurs. Les Européens, eux, peuvent scorer, faire des passes décisives et prendre des rebonds.
D’ailleurs, ce constat ne s’appliquerait pas simplement aux Européens d’après Arenas, mais plus largement aux joueurs internationaux :
Gilbert Arenas : Prenez quelqu’un comme (Josh) Giddey. Il peut vous offrir des moyennes de 16 points, 8 rebonds et 8 passes décisives par match. Du coup, c’est à ce genre de joueur que tu peux donner les clés de ton attaque.
Or, cette arrivée massive de stars étrangères aux États-Unis ne concernerait pas tous les postes selon l’Agent Zéro, qui prend l’exemple de la France pour s’expliquer :
Gilbert Arenas : Ce sont les joueurs qui mesurent plus de 2 mètres à qui ils enseignent tous ces trucs et qui débarquent en masse dans la ligue. Vous n’avez qu’à regarder l’équipe de France : tous les joueurs sont des grands !