Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Joueur ô combien talentueux, Samir Nasri n’a cependant jamais atteint les sphères d’un Kylian Mbappé ou d’un Neymar Jr. Et pourtant, l’un de ses anciens adversaires affirme avoir rencontré le plus de difficultés lorsqu’il se retrouvait face à lui.
Sacré meilleur joueur français de l’année 2010 par France Football, il n’a en revanche jamais reçu le moindre vote dans le scrutin du Ballon d’Or. Samir Nasri peut donc considérer avoir réalisé une admirable carrière en de nombreux points, sans pour autant avoir tutoyé les sommets de son sport. À défaut d’y être parvenu, il peut se satisfaire d’avoir laissé un vif souvenir dans la mémoire de certains de ses homologues.
Kyle Walker s’incline devant Samir Nasri
Bien que formé à Marseille, Nasri a passé la plus grande partie de sa carrière en Premier League. Sur place, ses anciens coéquipiers gardent globalement une bonne image de lui, en témoigne le discours livré par Sergio Agüero à son sujet. Certains de ses adversaires se rappellent à l’inverse avoir redouté le fait de l’affronter. C’est par exemple ce qu’a révélé l’international anglais Kyle Walker dans son podcast :
Kyle Walker : Si on demandait à tous les joueurs quel adversaire est le plus dur à défendre à leurs yeux, certains diront (Kylian) Mbappé, (Sadio) Mané, Neymar, Vinicius Jr… Ce genre de joueurs-là. Mais personnellement, je détestais jouer contre Manchester City à l’époque où j’évoluais encore à Tottenham. Et je détestais par-dessus tout devoir défendre sur Nasri.
Dotés de grosses qualités physiques et de vitesse, Walker a toujours su tenir son rang face à des attaquants tels que Mbappé ou Vinicius. Nasri, lui, parvenait soi-disant à le dérouter grâce à son intelligence de jeu ainsi que sa complémentarité avec un autre joueur français :
Kyle Walker : Il fait partie de ces joueurs très intelligents qui ne sont pas faciles à marquer.
Il se mettait toujours dans des petites poches d’espace qui te poussent à t’interroger quand tu es un jeune défenseur comme je l’étais. « Est-ce que je le suis ou est-ce que je le laisse y aller ? » Sauf que tout à coup, Gaël Clichy venait dédoubler et prenait la profondeur dans mon dos. Je pense qu’ils avaient développé une bonne alchimie après tant d’années à jouer ensemble à Arsenal et à City.
Opposé au « Petit Prince » marseillais à quatre reprises, Walker a effectivement connu quelques déconvenues face à lui. Notamment en 2013, lors d’une victoire 6-0 de City contre Tottenham. Pas étonnant, dès lors, qu’il appréhendait ces confrontations par la suite :
Kyle Walker : Je me disais toujours que ça allait être un match difficile quand j’affrontais City et que Nasri et Clichy jouaient.