NBA – Des années après, Tony Parker revient sur son arrivée à San Antonio : « Je n’osais pas faire ça »

Les légendes NBA des San Antonio Spurs, Tim Duncan (gauche) et Tony Parker (droite)
The Richard Jefferson & Larry Show (DR) / ESPN (DR)

Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif

Lorsqu’il est arrivé en NBA au début des années 2000, Tony Parker était une véritable anomalie dans la ligue. Alors, pour montrer aux Américains qu’il avait largement sa place sur le terrain, il avait dû adopter une mentalité assez unique. L’intelligence, c’est aussi ça.

Publicité

Aujourd’hui, être un Français en NBA n’a rien d’exceptionnel, ils sont de plus en plus nombreux chaque saison, avec des rôles toujours plus importants. Par exemple, du côté de San Antonio, Victor Wembanyama représente l’avenir, c’est lui qui devra porter la franchise jusqu’à un nouveau titre, dans la droite lignée du légendaire Tim Duncan.

Dans l’autre conférence, du côté de Washington, le retour au premier plan des Wizards ne se fera pas sans un grand Bilal Coulibaly et un grand Alexandre Sarr. Les deux sont déjà des joueurs compétents sur le plan défensif, reste donc à savoir s’ils parviendront à passer un cap offensivement. Ce qui est certain, c’est que rien de cela n’aurait été possible sans l’immense carrière de Tony Parker.

Publicité

Tony Parker parle de ses débuts à San Antonio

Car, à son époque, contrairement à ce qui existe aujourd’hui, personne n’essayait d’apprendre la langue de Molière dans le vestiaire des Spurs : c’est lui qui devait s’adapter à ses partenaires parfois bien plus expérimentés que lui. De passage dans l’émission d’Aurélien Tchouaméni, footballeur de l’équipe de France, TP est revenu sur ses débuts dans le Texas.



Comme je jouais meneur, je devais dire à mes coéquipiers où aller sur le terrain. Mais je n’osais pas, j’étais en mode : « S’il te plait, tu peux aller là ? ». Dès le début, j’ai eu cette responsabilité, Gregg Popovich m’a lancé dans le grand bain. Mais Tim Duncan n’avait même pas besoin de me parler. J’avais l’impression de sentir un regard laser sur moi si je n’annonçais pas un système pour lui sur deux ou trois possessions de suite.

Je savais que je devais annoncer un système pour Tim Duncan, sinon je n’allais pas faire long feu dans l’équipe. La plupart du temps je faisais la passe, mais de temps en temps, je décidais de garder la balle et de traverser le terrain. J’étais tellement plus rapide que mes adversaires que je voulais montrer à tout le monde que je pouvais le faire. Petit à petit, ils ont compris que j’étais pas mal.

Pour s’imposer en NBA, Tony Parker avait dû marcher sur des oeufs à San Antonio. Jeune meneur européen à l’époque où ce n’était pas la mode, il devait impérativement impliquer ses partenaires pour rester sur le terrain, mais aussi montrer ses qualités pour sortir du lot. Un véritable numéro d’équilibriste qui lui a finalement permis d’atteindre les sommets.

Publicité

Conférence Ouest Déclarations NBA 24/24 San Antonio Spurs Tony Parker