Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Passé par l’Inter au début des années 2000, à une époque où le championnat italien dominait encore l’Europe, Stéphane Dalmat a eu la chance de côtoyer certaines légendes, dont le Brésilien Ronaldo. Des années après, il est revenu sur la personnalité de l’ancien Ballon d’Or.
Malgré son immense talent, Stéphane Dalmat n’a pas eu une carrière linéaire dans le monde du football. La preuve, en quinze années de vie professionnelle, le milieu de terrain polyvalent a porté le maillot de 11 clubs différents, en France, en Italie, en Angleterre et en Espagne. Il n’a jamais dépassé la barre des 100 matchs dans la même équipe, sauf une fois à Sochaux.
Enfin, ce parcours « chaotique » ne l’a pas empêché d’évoluer dans de grandes institutions européennes. Entre 1999 et 2005, il est notamment passé par l’Olympique de Marseille, le Paris Saint-Germain, l’Inter et Tottenham. Son talent, même s’il ne brillait pas toujours sur le terrain, intriguait assez les recruteurs pour qu’on lui offre sa chance encore et encore.
Le Français Stéphane Dalmat parle de Ronaldo
Aujourd’hui à la retraite, il avoue assez ouvertement que son coeur est interiste, puisque c’est à Milan qu’il a joué son meilleur football et qu’il a côtoyé les plus grandes stars. Il a été le coéquipier de son idole Clarence Seedorf, mais aussi de celui qu’il considère comme le meilleur joueur de tous les temps : Ronaldo. Stéphane Dalmat a donné un aperçu du niveau du Brésilien au micro de H2F.
Ronaldo, c’est le meilleur joueur de tous les temps. Et encore, quand j’étais à l’Inter, il jouait sur une seule jambe. L’état de son genou était pitoyable. Il allait plus vite que tout le monde, il était plus puissant. C’était impressionnant. C’était un adulte qui jouait avec des enfants, je n’ai jamais vu ça de ma vie. S’il n’avait pas eu autant de blessures, il aurait eu autant de Ballons d’Or que Messi et Cristiano Ronaldo. Et c’était un bon gars, il rigolait avec tout le monde.
Pour Stéphane Dalmat, Ronaldo est le meilleur joueur de l’histoire du ballon rond, et les blessures sont la seule raison pour laquelle il n’est pas aussi titré que Messi et CR7. Il l’a vu faire des choses folles sur le terrain, alors même qu’il n’avait plus qu’un genou parfaitement fonctionnel. Côtoyer le Brésilien est la cerise sur le gâteau d’une aventure mémorable à ses yeux.
L’Italie, c’était que du bonheur. C’est un honneur pour moi d’avoir joué à l’Inter et dans ce championnat qui, à l’époque, était d’un niveau de dingue. Je m’en souviendrai toute ma vie. Je regrette un peu de ne pas avoir été en équipe de France à ce moment, mais je suis tombé dans une génération championne du monde et d’Europe. Il y avait du monde sur mon poste. Ronaldo m’a dit que si j’étais Brésilien, je serais en sélection avec lui. Il ne comprenait pas.