NBA – Star européenne des années 2000, Andreï Kirilenko avoue : « Ça ne signifie pas grand-chose »

NBA Andreï Kirilenko
Utah Jazz (DR)

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

Andreï Kirilenko fut l’un des meilleurs joueurs de l’histoire du Jazz, mais son aventure à Salt Lake City ne fut pas de tout repos. En 2007, l’ancien DPOY avait avoué être prêt à tout pour s’en aller, quitte à rentrer dans sa Russie natale et gagner moins d’argent.

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À une époque où les joueurs européens n’étaient pas encore légion dans la ligue, il faisait partie du gratin des athlètes issus du Vieux Continent. En compagnie de Dirk Nowitzki, Pau Gasol ou encore Tony Parker, Andreï Kirilenko fut un fier représentant du basket FIBA pendant les années 2000, lui qui fut longtemps un joueur majeur dans l’Utah.

Preuve de son incroyable niveau de jeu, l’ailier est l’un des très rares non-big men à avoir soulevé le trophée du Défenseur de l’Année en 2004, avant de finir meilleur contreur de la ligue un an plus tard avec… 3.3 tirs bloqués par rencontre, rien que ça. Autant dire que le Russe était absolument indispensable au Jazz, du moins en défense.

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Andreï Kirilenko prêt à tout pour quitter le Jazz en 2007

Car aussi complet était-il des deux côtés du terrain, AK47 était loin d’être mis autant à profit en attaque que de l’autre côté du terrain. Le coach Jerry Sloan préférait donner le ballon à des joueurs comme Carlos Boozer et évidemment Deron Williams, qui émergeait alors comme une future superstar. De quoi sérieusement frustrer son coéquipier qui n’avait donc pas eu peur de tirer la sonnette d’alarme en 2007, auprès d’ESPN :



Je n’ai jamais été injuste et je ne veux pas profiter de quelque chose que je ne mérite pas. Gagner beaucoup d’argent, c’est bien sûr bien, mais je suis prêt à en gagner moins. Le montant de mon salaire ne signifie pas grand-chose pour moi. L’essentiel est de jouer avec enthousiasme.

Kirilenko s’en était également pris à la gestion des hommes de Sloan, ancien coach du duo Karl Malone-John Stockton et dont il n’appréciait pas du tout l’approche :

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Sa principale méthode pour motiver les joueurs est de créer un sentiment de culpabilité. Nos salaires, nos erreurs de jeu et tout ce que nous faisons au-delà du Jazz sont aussi des prétextes pour nous critiquer. Je veux jouer au basket. Je veux être heureux en jouant au basket, mais je ne veux pas être un robot dans le système de Sloan.

Ce n’est pas un hasard si ce dernier a fini par être viré en 2011 après 23 saisons à la tête de l’équipe mormone, en raison de ses nombreuses embrouilles avec Deron Williams. De son côté, Kirilenko était déterminé à quitter l’Utah. Cela incluait gagner moins d’argent mais aussi de rentrer au pays, bien qu’il soit finalement resté à Salt Lake City :

J’aimerais être là où on a besoin de moi et, en ce moment, je sens que mon pays a besoin de moi. Mais je ne peux pas exclure certains clubs européens. Croyez-moi, je suis vraiment prêt à quitter la NBA. Cela ne veut certainement pas dire que je meurs d’envie d’aller en Europe. Je suis juste prêt.

Conférence Ouest Déclarations NBA 24/24 Utah Jazz