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Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Dans le sport de haut niveau, et surtout dans le tennis, l’aspect financier occupe une importance particulière. Par exemple, au cours de sa glorieuse carrière, Jo-Wilfried Tsonga a déjà été contraint de prendre des décisions radicales pour toucher une grosse somme.
Sans être aussi spectaculaire qu’un Gaël Monfils, sans être aussi élégant que Richard Gasquet, Jo-Wilfried Tsonga a tout de même réussi une carrière merveilleuse. En fait, il est le Français qui est passé le plus proche de remporter un tournoi du Grand Chelem et de succéder à Yannick Noah. Le problème, c’est qu’il est tombé dans une génération remplie d’immenses légendes.
En 2008, alors qu’il s’était qualifié pour la finale de l’Open d’Australie, Jo-Wilfried Tsonga était tombé sur un Novak Djokovic déjà trop fort pour lui. Deux ans plus tard, toujours à Melbourne, c’est Roger Federer qui mettait fin à ses rêves en demi-finale. À Wimbledon, où il a également atteint le stade des demies à deux reprises, Djokovic et Andy Murray ont été des bourreaux.
Jo-Wilfried Tsonga dévoile son choix le plus cornélien
S’il n’aura jamais la gloire des champions, ces beaux parcours lui ont permis de toucher un pactole conséquent au cours de sa carrière. Ses gains sont estimés à plus de 20 millions de dollars, aussi parce qu’il a pris des décisions financières par moments. Dans le podcast de Kevin Ferreira, préparateur physique de nombreux professionnels, Tsonga a dévoilé la décision la plus dingue de sa vie pour l’argent.
Dans le tennis, il y a des offres parfois, tu ne peux pas dire non. Une fois, j’étais avec l’équipe de France pour la Coupe Davis, j’avais mal au bras, tout le monde savait que je ne pouvais pas jouer. Le staff m’a fait des injections de cortisone, ils ont mis ma santé en jeu pour que je joue. Je ne pouvais même pas tenir un verre pour boire. J’ai été chahuté, les gens étaient déçus que je ne joue pas.
Juste après, j’ai reçu une offre pour un tournoi d’exhibition, avec des sets en 4 jeux gagnants. Et il y avait 5 petits matchs sur une semaine. Tu ne joues même pas tous les jours. Tu ne peux pas faire mieux comme offre. Que je gagne ou pas, ça ne change rien au contrat. C’était une offre à 1 million de dollars, mais la semaine précédente, j’ai été mis de côté en équipe de France à cause de ma blessure.
Je me suis dit que j’allais me faire défoncer, parce que tout le monde allait penser que je n’étais pas vraiment blessé. Je me suis dit que je devais faire un choix. Cet argent aurait pu me permettre d’investir dans ma rééducation, dans ma carrière. Mais en même temps la presse et les supporters allaient me tomber dessus. Au final, j’ai décidé d’aller chercher mon million de dollars.
